Retours d'oraux

Des retours d'expériences des années précédentes.

Liste des retours de l'année 2024 :

  • Leçon choisie :

    151 : Sous-espaces stables par un endomorphisme ou une famille d'endomorphismes d'un espace vectoriel de dimension finie. Applications.

  • Autre leçon :

    106 : Groupe linéaire d'un espace vectoriel de dimension finie E, sous-groupes de GL(E). Applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Dunford et l'exponentielle de matrice

  • Autre(s) développement(s) proposé(s):

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Questions:
    Ils m'ont fait corriger des étourderies dans ce que j'avais écrit concernant mon développement

    Concernant la fin de mon développement, ils m'ont guidé pour obtenir des démonstrations différentes.




    Question plan :
    Questions sur la codiagonalisation de matrice. Je l'ai énoncé pour une famille finie, ils m'ont demandé si infini ça marchait. Je n'avais pas d'argument donc est partie sur la démonstration dans mon cas et l'extension à une famille pas forcément finie d'endomorphisme.

    J'avais mis trigonalisation avant diagonalisation. Ils m'ont demandé de justifier. Je sais que lorsque j'avais préparé les leçons de réductions j'avais fais ce choix pour une raison mais je ne me rappellais plus pourquoi. J'ai dit que c'était parce que le diagonalisation était un cas particulier de la trigonation. Après ils m'ont demandé si j'avais à l'enseigner si je le ferais comme ça. J'ai répondu que ça pouvait être pertinent également de faire la diagonalisation avant pour s'habituer à certaines manipulations et pour simplifier la venue de la trigonalisation.

    Ils m'ont demandé de justifier mon dev 2 : de base c'est pas lui que j'avais mis mais au moment de faire le plan j'ai eu un trou sur la structure de mon plan donc j'ai fait comme j'ai pu. J'ai dit que la preuve reposé sur le fait qu'un endomorphisme qui a n valeurs propres distinctes est diagonalisable, dont la preuve vient du fait que la dimension d'un sous espace propre est entre 1 et la multiplicité de la valeur propre qui elle même vient du fait que le polynôme caractéristique d'un endomoprhisme induit divise celui de l'endomorphisme (résumé brièvement).

    Ils m'ont aussi demandé de dénombrer le nombre de sous-espace propre d'un endomorphisme qui a n valeurs propres distinctes. Ils ont fait beaucoup de sous-questions pour me guider au résultat.

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Aidant, souriant.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Je pensais que les questions posés aller être plus difficile. Il y en avait bien sûre auxquelles je n'ai pas su répondre mais les jurys m'aidaient à obtenir les résultats.

  • Note obtenue :

    11

  • Leçon choisie :

    213 : Espaces de Hilbert. Exemples d'applications.

  • Autre leçon :

    215 : Applications différentiables définies sur un ouvert de Rn. Exemples et applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Projection sur un convexe fermé

  • Autre(s) développement(s) proposé(s) :

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    C'était un couplage sur une impasse et une leçon que je trouvais difficile donc je n'ai pas brillée. Concernant les questions suivantes, j'avais parfois des sous-questions mais je ne me rappelle pas très bien de tout donc j'ai mis les questions phares.


    Questions:

    Pourquoi y \mapsto d(x,y) est continue à x fixé.

    Si on prends un sev fermé est ce que le théorème s'applique?

    Projection dans R^n; sur le disque unité. C'était censé à nous amener un truc mais j'ai rien compris de ce qu'il s'est passé donc je ne saurais retranscrire.

    Donner un espace et une base hilbertienne de cet espace, autre que celui du plan.

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Aidant et bienveillant.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Plutôt oui, déçu de ce que j'ai produit mais c'était du à ma faute.
    Les 3heures sont passés super vite, je n'ai eu le temps de réviser qu'un seul développement, heureusement je connaissais le deuxième par coeur.

  • Note obtenue :

    10

  • Leçon choisie :

    158 : Endomorphismes remarquables d'un espace vectoriel euclidien (de dimension finie).

  • Autre leçon :

    120 : Anneaux Z/nZ. Applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Sous-groupes finis de S0(3)

  • Autre(s) développement(s) proposé(s):

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Mon développement était plutôt rapide donc il m'ont demandé de répéter des justifications que j'avais donné seulement à l'oral.

    Il y avait une erreur dans mon plan, j'avais écrit "les valeurs propres d'une matrice orthogonale sont +1 ou -1" et ont vite compris que je maîtrisais mal les valeurs propres des matrices orthogonales, alors toutes les questions ont tourné autour de ceci et en lien avec la classification des matrices de SO2(R) ou O2(R).

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Peu expressif mais ils accompagnaient vraiment bien, en laissant de la liberté.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    J'aurais dû mettre moins de points de mon plan sur les généralités des espaces euclidiens, j'aurais eu alors plus de temps pour parler des matrices de Gram par exemple. Pour l'oral lui-même je suis content, bien que mes manque de connaissances sont vites révélées, j'ai su répondre aux problématiques qu'ils me posaient pour corriger mes lacunes.

  • Note obtenue :

    Pas de réponse fournie.

  • Leçon choisie :

    219 : Extremums : existence, caractérisation, recherche. Exemples et applications.

  • Autre leçon :

    206 : Exemples d'utilisation de la notion de dimension finie en analyse.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Projection sur un convexe fermé

  • Autre(s) développement(s) proposé(s) :

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    C’est une leçon que j'avais bien préparé cette année, je connaisssais bien mon plan et les références donc j'étais assez confiant.
    Mon plan était le suivant (merci Ewna):
    I] Conditions globales d'existence
    a)Existence et compacité
    b)Unicité et convexité
    c)Théorème de projection et conséquence théorique
    d)En analyse complexe
    II] L'utilisation du calcul différentiel
    a)Condition d'ordre 1
    b)Condition d'ordre 2
    III] Recherche d'extremum
    a)Méthode de Newton
    b)Méthode de Gradient


    Comme d’hab pour ce dev, quelques trous à compléter. On me demande ensuite d’expliquer ce qu’il se passe quand on projette sur un sous espace vectoriel fermé. J’ai bien ramé mais au final, on s’en sort, il faut utiliser la caractérisation.

    On me demande ensuite la justification de Newton dans la leçon, je l'ai mis car c'est mentionné dans le rapport du jury mais j’avais oublié pourquoi on en parlait, en fait c’est surtout une méthode pour approcher le 0 d’une dérivée.

    Pas d’autre question sur le plan malgré les nombreuses perches fournies dans celui-ci, on me propose en première exercice d’étudier $$\inf_{(a,b) \in \mathbb{R}^2}\int_0^1 \left( x^2-ax-b\right)^2 dx$$, exercice qui peut faire peur mais en fait il s’agit juste de calculer le projeté de la fonction carré sur l’espace des polynômes de degré au plus 1 pour le produit scalaire issu de l’intégrale. Il faut donc trouver une base orthonormée de $\mathbb{R}_1[X]$ et utiliser la formule du projeté orthogonal. Le jury a vu que je voyais comment faire et est passé à autre chose.

    Ensuite, exercice classique sur les extrema liés, je l’ai mis dans mon plan parce que c’est essentiel mais je voulais pas en parler. Mais en gros, minimiser la surface d’un parallélépipède sous une contrainte de volume, on trouve grâce au multiplicateur de Lagrange.

    Dernière question, montrer que $f(x,y)=x^2+y^2+10x\cos(y)$ admet un minimum. Il restait pas beaucoup de temps mais l’idée est de factoriser par $x^2+y^2$ et de montrer que $f$ est coercive et conclure.

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Comme toujours jury très agréable

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Pas de réponse fournie.

  • Note obtenue :

    Pas de réponse fournie.

  • Leçon choisie :

    157 : Matrices symétriques réelles, matrices hermitiennes.

  • Autre leçon :

    106 : Groupe linéaire d'un espace vectoriel de dimension finie E, sous-groupes de GL(E). Applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    L'exponentielle induit un homéomorphisme entre Sn(R) et Sn(R)++

  • Autre(s) développement(s) proposé(s):

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Assez déçu du tirage, je tombe sur deux leçons que j'ai préparé mais loin de mes sujets de prédilections.

    J’ai essayé de faire ma leçon rapidement parce que je sais que la méthode de gradient est assez longue donc je voulais bien l’avoir en tête, j’ai pas été trop ambitieux sur le plan, je me suis cantonné au minimum.

    Le jury me demande l’autre développement au final, celui que j’avais déjà présenté l’année dernière. A la suite du dev, on me demande de définir l’exponentielle de matrice, je crois que je l'ai pas trop fait proprement malheureusement, aussi de préciser mon polynôme interpolateur que j'utilise dans la preuve, et d'expliquer pourquoi la norme 2 dans le cas des matrices symétriques donne le rayon spectral. Aussi, on me demande pourquoi $A↦A−1$ est continue (il faut passer par la formule avec la comatrice) et pourquoi $\exp(PAP^{-1})=P\exp(A)P^{-1}$ (Argument de continuité).

    Puis on passe rapidement au plan, on me demande si en plus de la somme directe entre les matrices symétriques et antisymétriques, il n’y a pas autre chose d’un point de vue euclidien. Donc on a regardé la forme Trace et en fait les deux espaces sont orthogonaux.

    Ensuite, par rapport au théorème spectral, on me demande pourquoi les espaces propres d'une matrice symétrique sont orthogonaux , je m’exécute. Enfin, on m’interroge sur une proposition de mon plan qui dit $S_n^{++}(\mathbb{R})$ est ouvert dans $M_n(\mathbb{R})$ (J'ai mal dû lire ce qui était écrit dans le Rombaldi), finalement ils m’ont dit que c’était plutôt ouvert dans $S_n(\mathbb{R})$ et l’oral s’est arrêté là.

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Pas de réponse fournie.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Pas de réponse fournie.

  • Note obtenue :

    Pas de réponse fournie.

  • Leçon choisie :

    125 : Extensions de corps. Exemples et applications.

  • Autre leçon :

    148 : Dimension d'un espace vectoriel (on se limitera au cas de la dimension finie). Rang. Exemples et applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Le dénombrement des polynômes irréductibles unitaires sur un corps fini

  • Autre(s) développement(s) proposé(s):

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Je précise tout d'abord que le Francinou que j'ai utilisé, c'est juste pour le dev des polynômes irréductibles, il s'agit du "exercices de mathématiques pour l'agrégation, Algèbre 1" (la couverture est jaune). Mon second développement était l'irréductibilité des polynômes cyclotomiques sur $\mathbb{Q}$ précédé par un lemme (celui du Gozard) et du corollaire qui permet de trouver le degré de l'extension $\mathbb{Q}(\zeta)$ (pour que ça rentre bien dans la leçon).

    Mes 6 minutes se sont très bien passées, j'ai dépassé de 5-6 secondes mais ils n'en ont pas tenu rigueur.
    Le développement (que j'ai d'ailleurs fait en passant par la formule d'inversion de Möbius) s'est aussi très bien déroulé (14 minutes), même si j'aurais préféré qu'ils choisissent les polynômes cyclotomiques...

    Ils m'ont ensuite posé quelques questions sur le développement : justifier rapidement une divisibilité (argument d'irréductibilité, les polynômes sont 2 à 2 premiers entre eux donc le PPCM est le produit etc...).
    Le résultat final du développement était que le nombre de polynômes irréductibles unitaires de degré $n$ à coefficients dans $\mathbb{F}_q$ était équivalent à $\frac{q^n}{n}$ lorsque $n$ tend vers $+\infty$. L'un des jury (celui qui dirigeait l'oral) me demande alors si je peux interpréter le résultat, s'il ne me fait pas penser à quelques chose (j'avais préparé cette éventuelle question : il s'agissait de faire une analogie avec la répartition des nombres premiers...)
    L'autre homme dans le jury m'a demandé d'appliquer la formule d'inversion de Möbius à l'indicatrice d'Euler, j'ai fait une petite erreur de calcul que j'ai tout de suite corrigée.
    Puis, ce même monsieur me demande d'énumérer quelques polynômes irréductibles de degré 2,3 sur $\mathbb{F}_2$ en utilisant la formule du développement. Je me suis trouvé un peu poussif dans les calculs mais ça a été...
    Le "jury leader" a repris alors la parole pour me demander de démontrer une proposition du plan que j'avais mise en valeur pour les 6 minutes (il s'agissait de $K[X]/(P)$ corps $\iff P$ est irréductible. Je commence la démonstration au tableau et il m'arrête assez rapidement, voyant que je la connaissais. Puis il me demande de construire $\mathbb{F}_9$ avec ce procédé, puis d'en énumérer les éléments, puis de multiplier deux éléments (je pense que cette question est systématique en cas de leçon sur les corps...)
    L'oral s'est poursuivi sur 2 exercices :

    Exo 1 : Soient $x,y$ algébriques sur un corps $K$ de polynômes minimaux respectifs $\mu_x$ et $\mu_y$. On suppose que $\mu_x$ est irréductible sur $K[y]$. Montrer que $\mu_y$ est irréductible sur $K[x]$.
    Je n'avais jamais fait cet exercice, mais je pense que le jury a apprécié les bons réflexes : interpréter degré de l'extension et degré du polynôme minimal, appliquer la base téléscopique... Puis j'ai eu de l'aide du jury pour conclure.

    Exo 2 : Montrer que $X^4+1$ est réductible dans tous les $F_p$.
    J'avais déjà vu ce résultat mais évidemment je ne me souvenais pas de la démonstration... J'ai commencé par regarder dans $\mathbb{F}_2$, réflexe qui a été apprécié du jury. Et à partir de là ils m'ont dit "ok on prend maintenant $p$ impair". J'ai suggéré d'aller chercher une racine, ils m'ont dit "oui dans quelle extension?" j'ai dit $\mathbb{F}_{p^2}$ ils ont dit oui, puis à partir de là j'ai bégayé (la fatigue des 3h et de tout l'oral commençait à se faire ressentir...) mais ils m'ont aidé en me disant "que dire de l'ordre d'une telle racine" j'ai dit "ah oui, d'ordre divisant 8", ils m'ont dit "oui, pourquoi c'est obligatoirement 8 ?" j'ai répondu puis le jury m'a aidé à conclure parce que j'ai un peu gogolisé sur la fin... Comme quoi il ne faut pas que l'oral se passe de façon optimale pour avoir la note maximale !

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Le jury était d'une extrême bienveillance, vraiment très gentil. Surtout le "leader" (j'ai cru comprendre qu'il y a toujours un des membres du jury qui dirige l'oral en rappelant les modalités, en posant la majorité des questions) était souriant, mettait à l'aise... Tout pour mettre en confiance !
    Il n'hésitait pas à aider quand j'avais des petits bug... Le 3e membre du jury (une dame) n'a pas parlé du tout, sauf à la toute fin pour une indication sur l'exo 2.
    Une chose à dire je pense, c'est qu'il ne faut pas s'attendre à ce que le jury laisse transparaître quoi que ce soit. Il ne dira rien quant à la qualité du plan, des 6 minutes, du dev...

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    L'organisation de la préparation est optimale ! Le personnel est vraiment à notre disposition. La présidente du jury vient rappeler toutes les modalités,... On a un peu de temps pour souffler, se détendre, manger un bout (c'est important) avant l'oral, le temps qu'ils fassent les photocopies. Tout est très bien indiqué, bref rien à redire sur le lieu et le personnel

    Ayant suivi une prépa agreg, j'ai eu la chance d'avoir des oraux blancs, ce qui fait que je savais à peu près à quoi m'attendre. Au début de la préparation, lorsque j'ai reçu le tirage, j'ai tout de suite choisi la 125 mais j'ai un peu paniqué 1/2h plus tard parce que je me disais "oh la la mais qu'est-ce que t'as pris, les corps c'est dur quand même..." mais bon j'ai bien fait de rester dans ce choix parce qu'en vrai je pense que le jury sait que les corps c'est dur et donc si on maîtrise la base ça suffit ! Pas besoin d'aller dans les dingueries d'extensions séparables et de théorie de Galois, je n'ai rien mis de tout ça dans mon plan et c'est passé ! Par contre un bon point de mon plan a été la constructibilité ; je recommande de s'y intéresser pendant l'année, ça demande pas un investissement de ouf et ça paie (même si pour le coup le jury ne m'a posé aucune question dessus...)

  • Note obtenue :

    20

  • Leçon choisie :

    205 : Espaces complets. Exemples et applications.

  • Autre leçon :

    235 : Problèmes d'interversion de symboles en analyse.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Théorème de Riesz-Fischer (a.k.a. Lp est complet)

  • Autre(s) développement(s) proposé(s) :

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Mon autre développement était le théorème de projection sur un convexe fermé + l'application projection est 1-Lipschitzienne.

    Les 6 minutes se sont très bien passées même si j'ai dépassé d'une dizaine de secondes, ils n'en ont pas tenu rigueur, mais j'étais un peu dégouté parce que j'ai pas trop eu le temps de parler de ma dernière sous-partie sur la théorie de Baire.

    Le développement s'est très bien passé aussi (14 minutes), l'un des jury a enchaîné en me posant quelques questions sur le dev, pour voir si je savais bien tout justifier : comment on construit la sous-suite au début ? Pourquoi une fonction intégrable est finie presque partout ? Comment montre-t-on la sous-additivité de la mesure ? (J'ai été un peu surpris par cette question qui s'éloignait vraiment des espaces complets... Mais bon j'ai bien répondu en rappelant au passage la définition d'une mesure, je pense que ça a été apprécié).
    Le "leader" du jury (extrêmement sympathique) a repris la main en me demandant ce que je savais sur les inclusions entre les $L^p$, j'ai répondu qu'en général il n'y avait pas d'inclusion, mais qu'en mesure finie si, puis j'ai commencé à écrire et il m'a tout de suite demandé de préciser avec l'exemple de $L^2$ et $L^1$, il m'a demandé de démontrer (j'ai utilisé Hölder) puis il a enchaîné sur l'exo suivant :

    Exo 1 : On considère $L^2([0;1])$ et $L^1([0;1])$, on a donc le premier inclus dans le second. Montrer que la boule unité fermée de $L^2([0;1])$ est fermée dans $L^1([0;1])$. A ce moment là je jubilais car j'avais déjà traité l'exo ! Je l'ai donc fait assez rapidement (il faut utiliser le critère séquentiel, et le lemme de Fatou)
    Suite de l'exo : Montrer que $L^2([0;1])$ peut s'écrire comme union dénombrable de fermés de $L^1([0;1])$ d'intérieur vide. Commenter.
    J'ai tout de suite commenté en disant que ça faisait de $L^2([0;1])$ un espace maigre dans $L^1([0;1])$. Puis pour le démontrer, j'ai voulu poser les boules de rayon $\frac{1}{n}$ mais le jury m'a dit "vous êtes sûrs ? La norme va être petite là." J'ai donc modifié par $n$ puis quand il a fallu justifier que c'était d'intérieur vide j'ai un peu bégayé, mais le jury m'a demandé "que dire de l'intérieur d'un sous-espace vectoriel ?" J'ai alors répondu "ah oui lorsque le sev est strict, l'intérieur est vide !" et ça a conclu l'exo.

    Exo 2 : Dans $\ell^2(\mathbb{N})$, on considère $e_n=(z^{nk})_{k \in \mathbb{N}}$ où $z$ est complexe fixé de module strictement compris entre 0 et 1. Montrer que $e_n$ est dans $\ell^2$. (ça a été). Puis montrer que $(e_n)$ est une famille totale de $\ell^2$. J'ai tout de suite eu le réflexe de regarder l'orthogonal, j'ai écrit les choses, puis j'ai été vite bloqué... Mais le jury m'a aidé, même quand j'étais un peu gogole, et péniblement j'ai fini par conclure (l'exo n'est pas facile en vrai, il faut écrire la série, qui vaut 0, puis écrire la somme de la série, dire que c'est une fonction qui s'annule sur tous les $z^n$, utiliser le principe du prolongement analytique ...)

    Exo 3 : Soit $T : L^2(\mathbb{R}) \longrightarrow \mathcal{C}^0(\mathbb{R})$ une application linéaire continue qui vérifie :
    $\forall t \in \mathbb{R}, \forall f \in L^2(\mathbb{R}), T(\tau_t f)=\tau_t T(f)$. Qui est $T$ ?
    Alors là bon évidemment j'avais aucune idée... Puis le jury m'a suggéré de regarder $f \longmapsto T(f)(0)$, j'ai bidouillé un truc avec le théorème de Riesz... Mais après c'était difficile, et on n'a pas pu conclure...

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Encore une fois le jury est très gentil et bienveillant ! Celui qui dirigeait l'échange s'est montré très sympathique, drôle, il faisait tout pour détendre l'atmosphère. L'autre jury était tout aussi sympathique, et la femme n'a presque pas parlé sauf pour demander une fois s'il existait un théorème du point fixe pour les itérés, j'ai fait remarquer que c'était dans mon plan, elle a dit "au temps pour moi" et on est passé à la question suivante. Je pense vraiment qu'il y a toujours un membre du jury qui se tait pour observer, lire le plan etc...

    Le jury n'hésite pas à aider si on bloque un peu, valorise toutes les interventions pertinentes... Par contre encore une fois il ne laisse pas transparaître ce qu'il pense de la leçon, du dev... Ce qui est normal.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Comme pour l'algèbre (voir retour leçon 125 2024), il n'y a rien à redire sur la préparation, tout est très bien organisé de A à Z, les gens sont disponibles, bienveillants,...

    J'avoue qu'en sortant de l'oral ça s'était bien passé selon moi mais pas au point d'avoir la note maximale ! La preuve qu'il ne faut pas nécessairement faire un oral parfait pour que ce soit le cas ! Le jury valorise vraiment toutes les initiatives, il faut montrer qu'on connaît son cours et qu'on a un peu de recul sur les choses... Ils ne s'attendent pas à ce qu'on résolve les exercices parfaitement du premier coup !
    J'ai aussi remarqué (ça a été le cas dans mes 2 oraux) qu'il faut vraiment très bien maîtriser son développement et tout ce qu'il y a autour, car le jury part du développement pour poser les questions puis les exercices.

  • Note obtenue :

    20

  • Leçon choisie :

    125 : Extensions de corps. Exemples et applications.

  • Autre leçon :

    153 : Valeurs propres, vecteurs propres. Calculs exacts ou approchés d'éléments propres. Applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Théorème de Wantzel

  • Autre(s) développement(s) proposé(s):

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Plan que j'ai proposé :
    I - Généralités sur les extensions de corps. [PER]
    A/ Notion d'extensions de corps.
    B/ Elements algébriques.

    II - Corps de rupture et décomposition : construction des corps finis. [PER]
    A/ Corps de rupture.
    B/ Corps de décomposition.
    C/ Construction des corps finis.

    III/ Nombres constructibles. [CAR]
    A/ Généralités.
    B/ Lien avec la théorie des corps.
    C/ Réponse aux trois problèmes historiques

    Le début de l'échange a commencé avec des remarques, questions sur le développement choisi (Wantzel) :
    - Pourquoi une équation cartésienne d'une droite s'écrit avec des coefficients dans $K_i$ ?
    - Comment construire le produit de nombres constructibles ?

    Ensuite, il y a des questions sur mon plan et des exercices :
    Q : Votre deuxième développement permet de trouver des polynômes irréductibles de tout degré sur $\mathbb{F}_p$, peut-on le retrouver différemment ?
    R : Oui, en utilisant le fait que $\mathbb{F}_q^\times$ est cyclique, en prenant a un générateur on montre que $\mathbb{F}_q = \mathbb{F}_p[a]$ et en prenant le polynôme minimal de a on a le résultat.

    Q : Mais dans ce cas là comment construisez vous les corps finis au départ ?
    R : Comme le corps de décomposition de $X^q - X$ dans $\mathbb{F}_p[X]$

    Q : A quelle condition a-t-on $\mathbb{F}_{p^n}$ sous-corps de $\mathbb{F}_{p^m}$ ?
    R : Si et seulement si $n | m$, je dis que cela revient à montrer que $X^n-X | X^m-X$ et donc que $n | m$.

    Q : D'accord est-ce qu'un sens ne serait pas plus facile en précisant la tour d'extension ?
    R : Oui, en écrivant $\mathbb{F}_{p} - \mathbb{F}_{p^n} - \mathbb{F}_{p^m}$ on a directement que $n | m$ par multiplicativité des degrés.

    Q : Montrer que $X^4 + 1$ est réductible modulo tout $p$ premier.
    R : Si $p = 2$, $X^4+1 = (X^2+1)^2$ donc est réductible et sinon prenons $p$ impair et regardons dans une extension de degré 2 : $8 |(p-1)(p+1)$ (car c'est le produit de deux nombres pairs consécutifs) donc $X^8-1 | X^{p^2-1} - 1$ donc comme le deuxième est scindé, le premier l'est et donc en prenant une racine primitive 8-ième dans $\mathbb{F}_{p}$ on a une racine de $X^4 + 1$ dans une extension de degré 2, il est donc réductible modulo tout $p$.

    Q : Vous avez utilisé un résultat ($P$ de degré $n$ irréductible ssi il n'admet aucune racine dans une extension de degré au plus $\frac{n}{2}$), montrez le.
    R : Prenons un sens, supposons que $P$ est réductible donc il s'écrit $P = QR$, quitte à considérer $R$ on peut supposer $Q$ de degré au plus $\frac{n}{2}$, on considère alors un facteur irréductible de $Q$ puis le corps de rupture de $Q$ qui permet de trouver une racine de $P$ dans une extension de degré au plus $\frac{n}{2}$. Et le sens réciproque (avec aide du jury) :
    Supposons $P$ irréductible et admette une racine $x$ dans une extension $L$. Alors $K(x)$ est un corps de rupture de $P$ de degré $n$ donc $[L:K] \geq n$ d'où le résultat. (Résultat montré dans le Perrin p.78)

    Q : Comment montrez vous que l'ensemble des algébriques est un corps ?
    R : De deux manières : par le résultant pour trouver un polynôme annulateur de la différence et du quotient ou (voir preuve Perrin p. 67)

    Q : $X^7 - 2$ est-il réductible sur $\mathbb{Q}$ ?
    R : Non il est irréductible par le critère d'Eisenstein en prenant $p = 2$.

    Q : Montrons à présent qu'il est aussi irréductible sur $\mathbb{Q}(j)$.
    R : (Avec aide du jury) On considère $\sqrt[7]{2}$, on écrit les extensions $\mathbb{Q} - \mathbb{Q}(\sqrt[7]{2}) - \mathbb{Q}(j,\sqrt[7]{2})$ d'un côté et $\mathbb{Q} - \mathbb{Q}(j) - \mathbb{Q}(j,\sqrt[7]{2})$ de l'autre. On a $[\mathbb{Q}(j,\sqrt[7]{2}):\mathbb{Q}(\sqrt[7]{2})] = 2$ (car $j$ est annulé par un polynôme de degré 2 dans $\mathbb{Q}(\sqrt[7]{2})$ et que $j$ n'est pas dedans) alors $[\mathbb{Q}(j,\sqrt[7]{2}):\mathbb{Q}] = 14$ et donc $[\mathbb{Q}(j,\sqrt[7]{2}),\mathbb{Q}(j)] = 7$ donc $X^7-2$ est le polynôme minimal de $\sqrt[7]{2}$ dans $\mathbb{Q}(j)$ donc est irréductible.

    Q : Vous avez essayé d'utiliser le théorème de l'élément primitif, quand est-il valable ?
    R : Dans les corps de caractéristique nulle et les corps finis et en général c'est faux.

    Q : Avez-vous un contre-exemple ?
    R : Je ne me souvenais plus trop de la forme du contre-exemple mais voir Perrin p. 87 et Ortiz pour la preuve.

    Q : Connaissez-vous les polygones constructibles ?
    R : Oui, j'ai parlé du théorème et j'ai dit qu'un des sens était dur car utilisait de la théorie de Galois.

    Q : Nous allons montrer le sens facile. Prenons $p$ premier, donner une CN pour que le polygone à $p$ côtés soit constructible.
    R : (Après de l'aide du jury), on cherche donc a construire $e^{\frac{2i\pi}{p}}$ qui a pour polynôme minimal le polynôme cyclotomique $\Phi_p$ de degré $p-1$, mais par le théorème de Wantzel si $e^{\frac{2i\pi}{p}}$ est constructible alors il est algébrique de degré une puissance de 2 donc $p-1 = 2^\alpha$ et donc $p$ est un nombre premier de Fermat.

    Q : Maintenant, montrer que si l'on sait construire le polygone à $pq$ côtés (avec $p$ et $q$ premiers) alors on sait construire le polygone à $p$ côtés et à $q$ côtés.
    R : (Après aide du jury) On sait donc construire $e^{\frac{2i\pi}{pq}}$ et donc comme le produit de constructibles est constructible en prenant la puissance $q$ ou $p$ on obtient de le résultat.

    Q : Montrer que dans $M_n(K)$ ($K = \mathbb{R}$ ou $\mathbb{C}$), $\chi_{AB} = \chi_{BA}$.
    R : Je dis que je le montre avec $A$ inversible, on écrit $AB = ABAA^{-1}$ et donc $AB$ et $BA$ sont semblables et on a le résultat. Ensuite, on utilise la densité de $GL_n(K)$ dans $M_n(K)$ et la continuité de l'application $A \mapsto \chi_{AB}$.

    Q : Maintenant, supposons l'avoir montré sur $M_n(K(T))$ pour $K$ un corps quelconque cette fois-ci, montrer que cela permet de le montrer sur $M_n(K)$
    L'oral s'est fini une minute après donc je n'ai pas eu le temps de traiter l'exercice.

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Le jury m'a mis en confiance dès le départ et était très bienveillant et souriant, dès que je proposais des idées ils m'aidaient afin de construire la solution.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    L'oral s'est très bien passé comme je le pensais car j'apprécie beaucoup la théorie des corps. J'ai pu finir le plan assez rapidement car le Perrin est très bien pour construire le plan et j'ai donc pu peaufiner mes développements pour bien m'en souvenir.

  • Note obtenue :

    18.25

  • Leçon choisie :

    106 : Groupe linéaire d'un espace vectoriel de dimension finie E, sous-groupes de GL(E). Applications.

  • Autre leçon :

    144 : Racines d'un polynôme. Fonctions symétriques élémentaires. Exemples et applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Décomposition polaire

  • Autre(s) développement(s) proposé(s):

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Des questions sur mon développement (comment je construis formellement Q le polynome associant les valeurs propres lambda_i de AtA à leur racine, est ce que je connais des applications de la decomposition polaire)
    Puis des corrections de mon plan (j'ai du corrigé les formules du cardinal de Gln(K) et Sln(K) où K est un corps fini, j'avais fait des erreurs de recopiage...)
    Ensuite des exercices portant surtout sur des sous groupes de Gln(K) (par exemple si G est un sous groupe de Gln(K) vérifiant pour tout A dans G : A^2=In, alors G est abelien et donner son cardinal)

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    très souriants, encourageants. Ils m'ont donné des pistes régulièrement et si je ne voyais vraiment pas ils disaient "pas grave on passe à autre chose"

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    L'oral s'est passé mieux que je ne le pensais notamment grâce au jury qui m'a mise en confiance.

  • Note obtenue :

    13.75

  • Sujet du texte choisi :

    Texte C66 - Étude d'un cryptosystème utilisant les carrés mod $p$.

  • Sujet de l'autre texte :

    Texte sur la cryptographie avec de la géométrie.

  • Un petit résumé du texte :

    Le texte était constitué de 5 parties différentes :
    1 - Introduction.
    2 - Étude des carrés mod p.
    3 - Etude du cryptosystème.
    4 - Calcul efficace de $\left(\frac{2m+1}{N}\right)$.
    5 - Étude de la sécurité du cryptosystème.

    Voici un peu plus dans les détails :

    1 - Le but est donc de construire un cryptosystème (Transmetteur -> Envoie message -> Le crypte -> L'envoi au destinataire -> Le décrypte -> Obtient le message de départ) utilisant comme fonction de chiffrage $x\mapsto x^2 [N]$, mais le problème est qu'a priori l'extraction de racine carrée n'est pas unique et donc retrouver le message de départ n'est pas si simple, le but du texte est de lever cette ambiguïté.
    2 - On étudie les carrés mod $p$ en montrant des résultats sur le symbole de Legendre au départ : $\left(\frac{n}{p}\right) \equiv n^{\frac{p-1}{2}} [p]$ puis on étudie le symbole de Jacobi (On étudie alors les carrés dans $\mathbb{Z}/N\mathbb{Z}$).
    3 - Le texte présente une fonction de chiffrage et de déchiffrage permettant de lever l'ambiguïté.
    4 - Le texte présente des propriétés du symbole de Jacobi et propose un algorithme de calcul efficace.
    5 - Le texte présente la sécurité du cryptosystème.

  • Qu'avez vous produit durant la préparation ? (plan, code, dessins, preuves, ...)

    J'ai prouvé au tableau quelques propositions sur le symbole de Legendre et celui de Jacobi.
    J'ai présenté pas mal de code :
    - Calcul efficace du symbole de Legendre.
    - Calcul non optimisé du symbole de Jacobi (je calculais la décomposition en facteurs premiers qui n'est pas efficace)
    - Calcul efficace avec l'algorithme du texte qui ne marchait pas le Jour J mais que j'ai expliqué sur un exemple.
    - J'ai aussi codé les fonctions de chiffrage et déchiffrage présentées dans le texte et je l'ai testé sur un exemple.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Le jury a parcouru l'ensemble de mon code et a essayé de trouver l'erreur de mon code sur l'algorithme optimisé pour le symbole de Jacobi en vain. Après j'ai eu des questions sur ce que j'avais écrit au tableau et enfin un exercice en relation avec une de mes preuves : calculer $\Phi_8$ le 8-ième polynôme cyclotomique et déterminer s'il est irréductible ou non sur $\mathbb{F}_p$.

  • Suite à la présentation, qu'est ce qui vous semblait améliorable ? (plan, gestion du temps, choix des résultats présentés, ...)

    Pas de réponse fournie.

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) durant les questions ?

    Le jury est très bienveillant et intéressé par ce que l'on raconte. J'ai trouvé l'échange très formateur et intéressant.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    L'épreuve s'est passé comme je l'imaginais, les 4h de préparation étant suffisante pour produire une bonne présentation avec du code parfois même simple à produire.

  • Note obtenue :

    18

  • Leçon choisie :

    229 : Fonctions monotones. Fonctions convexes. Exemples et applications.

  • Autre leçon :

    234 : Fonctions et espaces de fonctions Lebesgue-intégrables.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Point de Fermat d'un triangle

  • Autre(s) développement(s) proposé(s) :

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Des questions sur mon développement (préciser le calcul du gradient de f, pourquoi l'application norme est convexe)
    Puis des exercices (que peut on dire d'une fonction convexe bornée, la fonction x -> 1/2- est elle convexe ? Strictement convexe ? Si oui et sil il existe calculer son point extremum)

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    tres souriants, encourageants.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    L'oral s'est passé mieux que je ne pensais grâce au jury qui m'a mise en confiance.

  • Note obtenue :

    15.75

  • Leçon choisie :

    208 : Espaces vectoriels normés, applications linéaires continues. Exemples.

  • Autre leçon :

    245 : Fonctions holomorphes et méromorphes sur un ouvert de C. Exemples et applcations.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Projection sur un convexe fermé

  • Autre(s) développement(s) proposé(s) :

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Voici la proposition de plan faite :
    I - Généralités.
    A/ Normes équivalentes. [G]
    B/ Applications linéaires continues. [G]
    II - Le cas de la dimension finie : équivalence des normes.
    A/ Théorème d'équivalence des normes. [G]
    B/ Les normes matricielles : applications à l'analyse numérique. [ALL]
    III - Le cas de la dimension infinie : les espaces de Banach et de Hilbert.
    A/ Les espaces de Banach. [G]
    B/ Les espaces de Hilbert. [HIR]

    Au départ, quelques questions sur mon développement :
    Q : Pour montrer le théorème de projection sur un convexe fermé vous utilisez le fait que $H$ est complet, peut-on diminuer un peu les hypothèses ?
    R : Oui, il suffit de considérer seulement un convexe fermé non vide complet et la preuve marche pareil.

    Q : Pouvez-vous détailler que c'est une bijection (L'application $z' \mapsto y + \overline{\lambda}z'$ du Hirsch-Lacombe).
    R : Il suffit d'écrire explicitement l'inverse.

    Q : Pouvez-vous détailler comment passer de $\forall \lambda \in \mathbb{C}^*,~\forall z'\in F$, $\text{Re}(\lambda\langle x-y, z\rangle) \geq 0$ à $x-y\in F^\perp$ ?
    R : Il faut prendre $\lambda$ dans $\mathbb{R}_*^{+}$ puis $\mathbb{R}_*^{-}$ pour montrer que la partie réelle est nulle puis prendre $\lambda$ dans $i\mathbb{R}_*^{+}$ et $i\mathbb{R}_*^{-}$ pour montrer que la partie imaginaire est nulle et trouver le résultat.

    Ensuite, j'ai eu des questions sur le plan et des exercices :
    Q : Montrer que si $F$ est un sev de $H$ hilbert alors $F^\perp$ est fermé.
    R : Soit $(x_n)_{n\in\mathbb{N}}$ une suite d'éléments de $F^\perp$ tendant vers $x$. Montrons que $x\in F^\perp$. Soit $y\in F$, $\langle x,y\rangle = \langle \lim\limits_{n\rightarrow +\infty} x_n,y\rangle = \lim\limits_{n\rightarrow +\infty}\langle x_n,y\rangle = 0$ par continuité de l'application $x\mapsto \langle x,y\rangle$ (Elle est linéaire et par Cauchy-Schwarz 1-Lipschitz) d'où le résultat.

    Q : Montrer maintenant que $\overline{F}^\perp = F^\perp$.
    R : Comme $F \subset \overline{F}$ on a donc $\overline{F}^\perp \subset F^\perp$, montrons l'inclusion inverse. Soit $x\in F^\perp$ et $y\in\overline{F}$ alors il existe $(y_n)_{n\in\mathbb{N}}$ une suite d'éléments de $F$ convergeant vers $y$ et alors $\langle x,y\rangle = \langle x,\lim\limits_{n\rightarrow +\infty} y_n\rangle = \lim\limits_{n\rightarrow +\infty}\langle x,y_n\rangle = 0$ par continuité de $y\mapsto \langle x,y\rangle$ d'où le résultat.

    Q : Dans votre plan vous mettez comme corollaire du théorème de Riesz que $\overline{B_{\mathbb{R}[X]}(0,1)}$ n'est pas compacte, pouvez-vous le montrer à la main ? Et pour quelle norme ?
    R : Je considère alors la norme infinie pour les polynômes ($||\sum\limits_{i\in I} a_iX^i||_\infty = \max\limits_{i\in I} |a_i|$) et je cherche une suite d'éléments de la boule n'ayant pas de sous-suite convergente. Je prends la suite $(X^n)_{n\in\mathbb{N}}$ et je suppose qu'il existe une sous-suite convergente, en particulier elle est donc de Cauchy donc en écrivant la définition d'une suite de Cauchy on a une absurdité car : $\forall \epsilon > 0,~\exists n_0\in\mathbb{N},~\forall n,m\geq n_0,~1 = ||X^{\varphi(n)}-X^{\varphi(m)}||_\infty < \epsilon$.

    Q : Quel isomorphisme nous permet d'écrire le théorème de représentation de Riesz ?
    R : Le fait que $H$ est isomorphe à son dual $H^*$ via $y \mapsto \langle \cdot,y\rangle$.

    Q : Et que peut-on dire de ceci pour les Banach en général ?
    R : C'est faux.

    Q : Et que considère-t-on dans ce cas ?
    R : Le bidual.

    Q : Comment s'appelle les espaces isomorphes à leur bidual ?
    R : Les espaces réflexifs.

    Q : Pouvez-vous détailler pourquoi l'exponentielle matricielle est bien définie ? (Je l'avais mis dans le plan)
    R : J'utilise une propriété des Banachs, une suite absolument convergente converge donc il suffit de montrer qu'elle est absolument convergente, je munis $M_n(\mathbb{R})$ d'une norme subordonnée, c'est une norme d'algèbre et donc : $\frac{|||M^n|||}{n!} \leq \frac{|||M|||^n}{n!}$ et la deuxième converge d'où le résultat.

    Q : Pouvez-vous détailler pourquoi $P\mapsto P'$ n'est pas continue pour la norme infinie de $\mathbb{R}[X]$ ?
    R : Encore une fois considérer la suite $(X^n)_{n\in\mathbb{N}}$, la norme de la dérivée tend vers $+\infty$ alors que sa norme vaut toujours 1 c'est absurde si elle était continue.

    Q : Cherchons alors une norme pour la rendre continue.
    R : J'ai déjà dit qu'elle était linéaire donc il suffit de trouver une norme pour lequel l'application est de Lispchitz. J'essaie quelques normes sur $\mathbb{R}[X]$ mais cela ne marche pas.

    Q : Montrons que la constante de Lipschitz est 1 et considérez alors la norme $N(P) = \sum\limits_{k\in\mathbb{N}} |P^{(k)}(0)|$, pouvez-vous détailler pourquoi est-ce une norme ?
    R : Le seul point délicat est l'équivalence $N(P) = 0 \Longleftrightarrow P = 0$, il faut écrire la somme nulle, c'est une somme (finie car c'est un polynôme) de termes positifs nulle, ils sont tous nuls et par la formule de Taylor pour les polynômes on trouve le résultat. Et alors $N(P') \leq N(P)$ d'où la continuité de l'application.

    Q : Montrer que les compacts en dimension infinie sont d'intérieur vide.
    R : Je réfléchis un peu et un jury me demande alors :

    Q : Déjà en dimension finie qu'est-ce que vous pouvez dire ?
    R : Je réfléchis jusqu'à considérer une boule fermée qui n'est évidemment pas d'intérieur vide. Je suppose par l'absurde qu'un compact en dimension infinie n'est pas d'intérieur vide, quitte à diminuer la boule on peut supposer qu'il contient une boule fermée. Mais un fermé d'un compact étant compact la boule est compacte mais donc par le théorème de Riesz, l'espace est de dimension finie c'est absurde.

    L'oral s'est ensuite fini.

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Le jury était très bienveillant et souriant, ils m'aidaient lorsque je ne voyais pas comment faire.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    L'oral s'est passé comme je l'avais imaginé, le jury et les appariteurs permettent de faire en sorte de diminuer le plus possible notre stress pendant les épreuves et c'est vraiment très appréciable.

  • Note obtenue :

    18.25

  • Leçon choisie :

    153 : Valeurs propres, vecteurs propres. Calculs exacts ou approchés d'éléments propres. Applications.

  • Autre leçon :

    171 : Formes quadratiques réelles. Coniques. Exemples et applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Décomposition de Dunford (version non algorithmique)

  • Autre(s) développement(s) proposé(s):

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Longs échanges à propos du développement, quelques questions sur le plan. Puis un petit exercice (trouver le maximum sur la sphère unité de la fonction $x \mapsto \langle u(x), x \rangle$ pour $u$ endomorphisme symétrique d'un espace vectoriel de dimension finie).

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    RAS. Le jury était peu bavard, mais efficace dans ses questions. Ils cherchent vraiment à tester la compréhension des résultats écrits par le candidat. Ah si, un membre a qualifié ma défense du plan de "lecture insipide" (mais c'était probablement le cas, ce n'est pas un point sur lequel j'ai travaillé au cours de l'année).

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Alors, premier jour donc pas mal d'organisation à expliquer. On tire les couplages, et je me décompose littéralement en découvrant deux sujets que je ne maîtrise pas. Je me ressaisis et choisis la leçon qui me parle le plus, et dont les développements sont les plus simples (histoire de réussir au moins ça).
    La préparation se passe bien, mais je m'y étais préparé au cours de l'année. J'ai globalement fait le plan que j'avais prévu, qu'on peut découper en deux grosses parties : calcul exact de valeurs propres / localisation et calcul approché de valeurs propres.
    Pendant l'oral j'ai l'impression de plutôt bien réussir sur les questions qui concernent la première partie, mais je n'ai quasi rien réussi sur la deuxième. Je ressors donc extrêmement pessimiste de ce premier jour.
    Finalement, la note obtenue est au-dessus de mes espérances.

    Au niveau du temps, on a bien eu pile poil les trois heures de préparation et on a même un petit temps pour relire le développement choisi par le jury. Donc il faut penser à le rédiger proprement au brouillon.

  • Note obtenue :

    10.25

  • Leçon choisie :

    245 : Fonctions holomorphes et méromorphes sur un ouvert de C. Exemples et applcations.

  • Autre leçon :

    214 : Théorème d'inversion locale, théorème des fonctions implicites. Illustrations en analyse et en géométrie.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Transformée de Fourier d'une gaussienne

  • Autre(s) développement(s) proposé(s) :

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Je n'avais pas tout à fait terminé mon développement (enfin, il restait un point à éclaircir, plus précisément), et un membre du jury m'a aidé. Ensuite, ils m'ont demandé pourquoi cette intégrale (qui définit la transformée de Fourier de la gaussienne) était calculable. Enfin, quelques questions sur mon plan, puis deux exercices (le premier était de calculer le maximum de $z \mapsto z(z-1)$ sur le disque unité, et le second était de déterminer les fonctions holomorphes $f$ qui vérifient $f \circ f = f$).

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Le jury était d'une extrême bienveillance et a su rester professionnel et encourageant à tout instant malgré la piètre qualité de mon oral. Les questions posées ont pour but d'évaluer notre niveau de maîtrise sur les éléments de notre plan.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Deuxième jour d'oral, je me dis "boarf, le tirage pourra pas être pire qu'hier !" : bingo, il est pire qu'hier. Je tombe sur deux thèmes où je suis mauvais et où je maîtrise moyennement mes développements. Comme hier, je me ressaisis, je choisis celui où mes développements sont les plus aboutis et les plus simples à mémoriser, puis je me lance dans la préparation. À la fin, gros coup de stress à l'idée de faire face à des personnes extrêmement qualifiées dans le domaine pendant que je vais devoir me débrouiller pour survivre pendant une heure.
    Pour ne rien arranger, le jury choisit le développement que je maîtrise le moins (relu rapidement la veille) parce que je pense qu'ils en avaient déjà marre des polynômes orthogonaux. Mon exposé est assez approximatif, mais j'en viens à bout en 15 min pile poil (je me suis juste trompé dans la paramétrisation d'une partie du contour, mais j'ai pu corriger après la fin grâce à leur aide). La suite de l'oral fut compliquée à gérer car j'avais un peu perdu confiance, mais je pense que les membres du jury s'en sont aperçu et ils ont posé des questions simples afin de me remettre en confiance et de voir si je maîtrisais tout de même les fondamentaux. J'en suis ressorti extrêmement déçu. Au niveau de la note, je m'attendais à un résultat inférieur (du style 2 ou 3), mais je m'en tire finalement avec une note qui m'a laissé dans la course.

    Au niveau du temps, on a encore eu exactement les trois heures de préparation et le petit temps pour relire le développement choisi par le jury.

  • Note obtenue :

    6

  • Leçon choisie :

    181 : Convexité dans Rn. Applications en algèbre et en géométrie.

  • Autre leçon :

    153 : Valeurs propres, vecteurs propres. Calculs exacts ou approchés d'éléments propres. Applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Hahn-Banach géométrique

  • Autre(s) développement(s) proposé(s):

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Mon plan pour contexte:
    I. Ensembles convexes
    1. Généralités
    2. Séparation (dev 1: Hahn Banach)
    3. Projection sur un convexe fermé
    II. Barycentres
    1. généralités
    2. lien avec la convexité
    III. Polyèdres en dimension 3
    1. Généralité
    2. Classification des polyèdres réguliers
    IV. Applications affines
    (dev 2:point de Fermat)

    Pas de questions ni de remarques sur le développement.
    Sur le plan le jury m'a fait énoncer le théorème de Carathéodory que j'avais omis (je ne l'avait pas trouvé dans les refs) et m'a fait remarqué que les applications affines sont un exemple trop trivial d'application convexe.

    Exercices:
    I. donner une condition nécessaire et suffisante sur A dans Sn(R) pour que X->tXAX soit convexe.
    Je tente la méthode naïve de prendre une combinaison convexe, vu que c'était un mauvaise piste le jury me guide pour me faire remarquer qu'on regarde une forme quadratique. A partir de la on conclut assez rapidement en utilisant le théorème d'inertie de Sylvester: A=tPDP où P est inversible, D diagonale avec des 1,-1 et 0 sur la diagonale. L'application s'écrit alors tXtPDPX=tYDY est convexe si et seulement si il n'y a que des 1 ou des 0 sur la diagonale de D, c'est à dire si et seulement si A positive.

    II. Cette fois A définie positive et B un vecteur. Que dire des extremums de X->tXAX+tBX.
    Calculer la différentielle de façon classique. On trouve 2tXAH+tBH. On en déduit le gradient facilement qui vaut en X 2AX+B. on trouve le point critique qui est unique. C'est un minimum puisque l'application est convexe.

    III. Donner un algorithme pour déterminer l'enveloppe convexe d'un nombre fini de point.
    Je ne savais pas faire on n'a pas perdu beaucoup de temps.

    IV. démontrer le théorème de Gauss-Lucas.
    Je ne savais pas faire et cette fois le jury ne m'a pas guider du coup j'avanças lentement. L'épreuve s'est terminée durant cette question (une démonstration est faite dans le livre carnet de voyage en algébrie)

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Le jury à été sympathique et m'a bien aider dans les exercices.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Beaucoup plus d'exercice que ce à quoi on avait été préparé au cours de l'année dans notre prépa. Je ne avais pas qu'on avait 15 minutes entre la fin de la préparation et le passage pendant lesquelles on peut relire notre plan et nos notes ce qui est sympa.

  • Note obtenue :

    12.5

  • Leçon choisie :

    103 : Conjugaison dans un groupe. Exemples de sous-groupes distingués et de groupes quotients. Applications.

  • Autre leçon :

    154 : Exemples de décompositions de matrices. Applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Théorème de Dixon

  • Autre(s) développement(s) proposé(s):

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Le développement s'est bien passé, il n'a duré que 12'30, mais j'ai eu un trou sur le calcul final, je me suis un peu embourbé. Au bout d'une minute ou deux de réflexion, le jury finit par m'expliquer comment finir le calcul, je le fais sans problème (cf ma version du développement pour plus de détails à ce sujet, il y a une erreur dans la référence dans laquelle je prenais le développement). Aucune question sur le développement.
    Questions sur le plan:
    - Mq deux matrices réelles conjuguées dans C sont conjuguées dans R. C'était un résultat du plan que je connaissais bien, j'ai su le prouver.
    - Mq dans un corps algébriquement clos, une matrice et sa transposée sont conjuguées Là encore, un résultat du plan que j'avais révisé pendant la préparation : l'ingrédient secret est la réduction de Jordan (qui existe toujours car on est dans un corps algébriquement clos). Une fois avoir dit ça, le jury ne m'a pas demandé de détailler davantage.
    - J'avais écrit une proposition dans laquelle j'affirmais que deux matrices semblables ont même déterminant, trace, polynôme caractéristique et minimal. Le jury m'a demandé si certains de ces invariants en impliquaient d'autres. J'ai eu un peu de mal à comprendre ce que le jury voulait sur cette question. On m'a donc demandé si, sachant que le polynôme caractéristique était invariant pour deux matrice semblables, je pouvais en déduire que le déterminant était le même. C'est vrai puisque (au signe près), le déterminant est le coefficient constant dans le polynôme caractéristique. J'ajoute qu'on a aussi que la trace est invariante car c'est (encore au signe près) le coefficient de degré n-1 dans le polynôme caractéristique. Le jury est content.
    - Est-ce qu'il suffit pour deux matrices d'avoir le même polynôme caractéristique et minimal pour être semblables ? Non, on peut trouver des contre-exemples.
    - Est-ce qu'en rajoutant des hypothèses sur les matrices qu'on considère, ce résultat peut devenir vrai? Je donne un ou deux idées, peu intéressantes. Le jury rajoute alors : "des hypothèses, même très fortes". Je donne alors l'hypothèse de diagonalisabilité, le jury est content et me demande de développer pourquoi ça marche. J'arrive à le faire. Essentiellement, les deux matrices vont être diagonalisables grâce au polynôme minimal, et le même polynôme caractéristique permet d'affirmer qu'elles auront les mêmes valeurs propres avec les mêmes multiplicités. Elles seront donc conjuguées à la même matrice diagonale, donc conjuguées entre elles.
    - Trouver deux matrices dans C ayant même polynôme caractéristique et minimal mais qui ne sont pas conjuguées entre elles. J'affirme que pour des raisons de taille de blocs de Jordan, il faut taper au moins en taille 4 pour les matrices pour avoir un exemple. J'essaie de construire des matrices qui font le job, mais grosse galère. Je mets des 1 sur les diagonales de mes matrices, et après j'essaie de faire joujou avec les tailles des blocs de Jordan, mais je n'y arrive pas. Le jury me demande pourquoi je m'escrime à mettre des 1 sur la diagonales; Je réponds en effet que ce n'est pas pertinent, et donc je mets des zéros (pour ces histoires de blocs de Jordan, j'ai une meilleure intuition avec les matrices nilpotentes). Je finis par y arriver, mais on y a passé du temps.

    Un exercice pour conclure. On fait agir par conjugaison le groupe A4 sur l'espace X des 3-cycles contenus dans A4. Mq les 3-cycles n'engendrent pas A4.
    Aucune idée pour démarrer : je dis donc que si les 3-cycles engendraient A4, on pourrait montrer que ce groupe est simple (je n'étais pas trop sûr de moi ici), ce qui n'est pas puisque le sous groupe des doubles transpositions est distingué dans A4. Le jury m'invite à résoudre l'exercice en utilisant l'action par conjugaison qu'il m'a introduite, en écrivant la relation orbite stabilisateur. J'essaie ensuite quelques trucs qui n'aboutissent vraiment pas, je parle du fait que le type caractérise entièrement les classes de conjugaison dans Sn (c'était dans mon plan), mais je ne sais pas trop quoi en faire. A la fin, le jury me demande de dénombrer les 3-cycles de A4, je le fais, et l'oral s'est arrêté là.

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Jury plutôt sec au départ, mais souriant à l'issue de la défense de plan et très souriant à l'issue du développement, ce qui m'a mis en confiance. Pendant la séance de questions, le jury était aidant mais me laissait bien le temps de réfléchir c'était très agréable. L'exercice final était plus un dialogue qu'une séance de questions, encore une fois très agréable.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Nous sommes très nombreux à préparer en même temps dans la même salle (une douzaine de personnes dans une petite salle). La température monte vite.
    Je n'ai pas réussi à retrouver entièrement mon développement sur le théorème de Dixon pendant la préparation, développement qui est tombé au moment de l'oral. Ca ne met vraiment pas en confiance ! Pourtant, cela s'est quand même très bien passé, grâce à la réactivité et la bienveillance du jury. Corollaire : Rester concentré et motivé en toute circonstance !

  • Note obtenue :

    18.25

  • Leçon choisie :

    205 : Espaces complets. Exemples et applications.

  • Autre leçon :

    224 : Exemples de développements asymptotiques de suites et de fonctions.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Théorème de Cauchy-Lipschitz linéaire

  • Autre(s) développement(s) proposé(s) :

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Le développement se passe parfaitement bien, 14'30 avec dynamisme et enthousiasme. Une petite question sur le développement ; j'utilisais la version itérée du théorème de point fixe de Banach, on m'a demandé de démontrer ce théorème (en admettant le théorème de point fixe). J'avoue que je me suis un peu emmêlé les pinceaux, le jury est intervenu en m'invitant à rester "calme et pragmatique", j'ai fini par y arriver. Pas d'autres questions sur le développement.

    Questions sur le plan :
    - Comment montre-t-on la formule de Plancherel pour la transformée de Fourier dans L1 inter L2 ? (formule autrement appelée formule de passage du chapeau pour les intimes) J'invoque le théorème de Fubini, le jury est content.
    - Comment montre-t-on que L1 inter L2 est une partie dense de L2 ? J'explique que le sous espace des fonctions continues à support compact est dense dans L2 et est inclus dans L1 inter L2. On me demande de le prouver, je dis que c'est une propriété difficile à montrer, car très reliée à la construction même de la mesure de Lebesgue. Le jury a l'air ok avec cet argument, on passe.
    - Mq la norme L2 de f et de sa transformée de Fourier sont égales pour f dans L1 inter L2. C'est un point important pour étendre par densité la transformée de Fourier à L2. Je veux utiliser la formule de Plancherel, mais pour cela, j'ai besoin de montrer que la transformée de Fourier est dans L1. J'essaie de le faire, mais je me rends vite compte que ce n'est pas garanti. Le jury voit que je ne sais pas faire, et me dit que cette formule est beaucoup plus facile à montrer dans l'espace de Schwartz. Ce sur quoi je rebondis en disant qu'en effet, dans ce cas, la transformation de Fourier est un isomorphisme de la classe de Schwartz, et donc on aura bien f chapeau dans L1, et une simple application de la formule de Plancherel donne le résultat.
    - On me demande de dessiner dans R2 le carré fermé [0,1] X [0,1]. Jusque là tout va bien. Puis on me demande de prendre un point dans le plan R2 et de dessiner sa projection sur le carré. J'affirme que le carré fermé est bien un convexe fermé du Hilbert R2, puis je prends un point, et dessine sa projection. On me demande de le faire pour un autre point. Je prends un autre point, mais j'ai pensé qu'on me demandait de le refaire pour que j'ajoute du détail dans la manière dont je trouve la projection, alors je m'emmêle les pinceaux dans des délires de caractérisation par l'angle obtus, et un des jurys me dit : "mais la projection, ça minimise la distance!". Je réponds "ah oui!", je dessine la projection du second point, et puis on passe à un exercice.

    On me donne V le sous espace des fonctions L2 positives presque partout. On me demande de montrer que c'est un convexe fermé de L2. La convexité est très facile, pour le caractère fermé, j'utilise le critère séquentiel, mais je me rends vite compte qu'il va falloir gérer les "presque partout". Le jury m'a sûrement senti hésitant, donc il m'a demandé d'écrire la définition de "f positive presque partout" avec les quantificateurs. Cela m'a bien aidé et j'ai su finir (l'ingrédient clef étant que la réunion dénombrable d'espaces de mesure nulle reste de mesure nulle).

    Ensuite, question inévitable, on me demande de prendre f dans L2 et de trouver sa projection sur V. J'affirme qu'on va utiliser la caractérisation par l'angle obtus de la projection (que j'écris mal d'abord, ce que le jury me fait remarquer, donc je rectifie). Le jury est content, et m'invite à poursuivre. J'essaie de dire quelques petites choses, rien de bien folichon. Puis le jury m'incite à faire un dessin d'une fonction f dans L2. Je dessine une fonction continue positive partout. Le jury me demande si mon dessin va m'être utile. Je lui dis que non, puisque la fonction que je viens de dessiner est dans V, donc sa projection est elle-même. Je dessine une fonction plus générale, et montre alors que la projection cherchée est la fonction qui vaut f quand f est positive, et 0 sinon.

    Autre exercice : Soit E un espace de Banach, p un projecteur (ie p^2=p) tel que le noyau et l'image de p sont fermés dans E. Montrer que p est continu. Je commence par dire que le noyau et l'image étant fermés dans E complet sont eux-même complets, et qu'ils sont supplémentaires dans E vu que p est un projecteur. Le jury est content, et m'introduis une norme, dont on me demande de montrer qu'elle est équivalente à la norme de départ sur E. Je trouve une des deux inégalités, et l'oral s'arrête là.

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Un membre du jury menait l'entretien, les deux autres étaient très discrets. Jury peu agréable quand je suis rentré dans la salle, mais très souriant pendant mon développement.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    On est une douzaine à préparer en même temps dans la même (petite) salle. La température monte vite...
    Pour le plan, je n'ai rempli que deux pages sur trois. Cela me faisait une trentaine d'items, et manifestement, cela a suffi. Corollaire 1 : Ce n'est pas la taille qui compte...
    En sortant de mon oral, j'étais dépité, les questions sur le plan ne s'étaient quand même pas très bien passées, et la résolution des exercices avait été très poussive. J'ai été beaucoup aidé, je pensais avoir une note autour de 10 grâce à mon développement qui s'était quand même bien passé. Corollaire 2 : En sortant d'un oral, vous êtes le pire des juges possibles, vous ne savez pas ce qu'a pensé le jury. Quand vous sortez d'un oral, dans la mesure du possible, restez positifs, et restez concentrés pour les oraux suivants, que cela se soit bien passé à votre goût ou non. Au moment des résultats, ma note m'a énormément surpris.

  • Note obtenue :

    18

  • Leçon choisie :

    101 : Groupe opérant sur un ensemble. Exemples et applications.

  • Autre leçon :

    181 : Convexité dans Rn. Applications en algèbre et en géométrie.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Lemme de Fitting et cardinal du cône nilpotent

  • Autre(s) développement(s) proposé(s):

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Je rentre, le jury me rappelle les consignes de l'épreuve. Puis me disent que je peux quand je le souhaite. Je commence par présenter mon plan de leçon (environ 6'10 - le jury ne m'arrête pas malgré ce léger dépassement). Puis tous les membres du jury étaient d'accord pour prendre mon développement sur le nombre de matrices nilpotentes de taille dxd sur un corps de cardinal q. Ils me rappellent que je peux regarder BRIÈVEMENT mes notes (ce que je ne fais pas connaissant bien ce développement l'ayant présenté 2 fois au cours de l'année de préparation)

    Je fais exprès lors de ce développement de passé sous silence le cardlinal de GLn(Fq) qui fera l'objet de ma première question du jury (perche tendue prise). Puis le jury n'ayant pas d'autres questions sur le développement, celui-ci passe aux questions réponses.

    Voici les différentes questions qui m'ont été posées :
    1) Ayant parlé dans la leçon des différentes actions sur les espaces de matrices, donc ayant parlé de la matrice Jr relié à la relation d'équivalence et du rang. Le jury me demande la classe de similitude de Jr.
    R: Je sèche, ceux-ci me posent diverses questions (en terme de sous-espaces stables etc...). Après quelques échanges, sur avoir seulement 0,1 comme valeurs propres de dimension exactement n-r et r, on arrive enfin au fait que ces matrices sont celles des projecteurs.
    2) Montrer que A4 n'est pas engendré par les 3 cycles
    R: (en posant une action de A4 sur le sous-groupe engendré par les 3 cycles par conjugaison) puis en supposant par l'absurde que cela était le cas, en appliquant la relation orbite stabilisateur, on obtient une contradiction
    3) Considérons E un ensemble fini non multiple de p premier et sigma une permutation d'ordre p. Montrer que sigma a un point fixe.
    R: Passer par l'absurde et écrire la décomposition en cycle à support disjoint de sigma. Or l'ordre de sigma est le ppcm des ordres de cycles à support disjoint. Celui-ci étant p, tout les cycles sont d'ordre p, ou 1. Puis en écrivant l'équation aux classes associé à l'action du sous-groupe engendré par sigma sur E. On obtient une contradiction.
    (Cette question j'avais toutes les idées, mais un peu de mal à mettre en place, le jury m'a accompagné tranquillement quand je bloquais)
    4) Considérons u un endormorphisme diagonalisable de E un K-ev de dimension n. Déterminer la dimension du commutant de u
    (La j'avoue que j'ai vu ça j'ai totalement bloqué, je voyais pas le lien avec ma leçon, spoiler : y'en avait pas. - j'ai essayé de poser une action par conjugaison depuis le groupe linéaire sur L(E). Mais ça n'aboutissait pas. Le jury m'a conseillé de regardé deux cas extrêmes : a) u une homothétie b) u possède n valeurs propres distinctes)
    R : dim C(u) = la somme des ( multiplicité des espaces propres) au carré. En s'intéressant à l'écriture matricielle voire : http://mpstar.lamartin.free.fr/fichiers/matieres-640-1413608066.pdf par exemple

    5) (On a parlé un moment pendant l'oral d'endomorphismes cycliques à la question 4) donc on est revenu brièvement dessus à la toute fin de l'oral alors qu'il restait 1 minute). Le jury m'a demandé de redonner précisément ma définition d'endomorphisme cyclique :
    R: il existe x0 dans E, tel que (x0,u(x0),...,u^n-1(x0)) est une base de E.

    6) Il restait 10 secondes (le jury me l'a fait savoir en posant la question). Quel x0 conviendrait si on considère u diagonalisable à n v.p simples pour montrer que u est cycliques ?
    R: x= sommes des x_i où les x_i sont des vecteurs.p associés aux v.p


    Mon impression en sortant : L'impression d'avoir bien géré mes 6 minutes, d'avoir bien fait mon développement (pas de questions dessus), mais d'avoir bloqué sur les questions, où ils devaient de temps en temps me donner des indications. Spoiler : ne vous écoutez pas toujours, vous êtes le moins bon pour vous juger après une épreuve !!

    RMQ : 1 visiteur

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Jury très agréable (composé de deux hommes et une femme, et dirigé par un des deux hommes), qui laisse le temps de réfléchir s'il voit que vous cherchez, mais qui n'hésite pas aussi à vous aider si vous bloquer, à vous donner des indications. Jury qui vous conseille d'avoir confiance en vous, que la réponse est là. Très plaisant.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    L'oral s'est passé comme prévu, pas de surprises, comme lors de la préparation toute l'année. Concernant la préparation, pensez à profiter des 15 minutes de battements pour relire tranquillement vos développements prise en note pendant la préparation, et à revenir sur vos 6 minutes !

  • Note obtenue :

    16

  • Leçon choisie :

    236 : Illustrer par des exemples quelques méthodes de calcul d'intégrales de fonctions d'une ou plusieurs variables.

  • Autre leçon :

    264 : Variables aléatoires discrètes. Exemples et applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Injectivité de la transformée de Fourier

  • Autre(s) développement(s) proposé(s) :

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Je rentre, le jury me rappelle les consignes de l'épreuve puis me dit que je peux commencer dès que je le souhaite. Je souffle un coup et commence par la présentation de mon plan (qui tient exactement 6 minutes). Celui-ci tourne réellement autour des exemples, un théorème, une application directe par exemple du dit théorème. Les jurys se mettent d'accord pour partir sur l'injectivité de la transformée de Fourier (je me dis que je vais pouvoir y aller bien tranquillement étant donné que ce développement rentre largement). J'effectue mon développement, et même en ayant l'impression de prendre bien mon temps, le développement se termine en 13 minutes. Le jury n'a pas l'air d'avoir de problèmes avec ça, il passe au questions.

    Questions liées au développement :
    1) Pourquoi la fonction dans mon intégrante ($ x \mapsto e^{-bx^2} e^{itv} $) est mesurable
    R: car elle est continue
    2) J'ai utilisé le résultat suivant dans mon développement et qui fait partie de mon plan : Soit f dans $L^1(R)$ et $(\phi_j)_j$ une approximation de l'unité, alors $f * phi_j$ tend en norme 1 vers $f$. Donner les idées de la preuve de ce théorème.
    R: On va utiliser toutes les hypothèse des approximations de l'unité, en séparant classiquement (un peu comme dans le théorème de Fejer) mais pour une des deux parties, celle qui ne relève pas du caractère approximation de l'unité, je bug, et je donne des idées à l'oral. Le jury me demande si je ne pourrais pas utilisé des résultats de densité. Je propose dès lors d'utilise les continues à support compact dans L1 + thm de convergence dominée. Le jury est ok, et passe à autre chose

    Questions liés au plan :
    1) Demande de détailler un exemple du plan qui utilise le corollaire permettant l'échange entre série et intégrale issue de Beppo-Levi. Ex suivant : $$ \int_0^1 \frac{ln(x)}{x-1} dx = \sum_{k=1}^{+\infty} \frac{1}{k^2} $$
    R: Voir Daniel Li, Intégration, exercice III.1 (page 124) - corrigé à la fin du Li

    2) Donner un équivalent en $+\infty$ de : $$\int_0^{x} e^{t^2} dt$$
    R: Question où j'ai eu du mal, le jury a du bien m'aider, , il fallait effectuait une IPP en écrivant 1 comme 2t / 2t, pour reconnaitre une dérivée de $e^{t^2}$, puis négligéait de 0 à 1 où l'intégrale de l'IPP n'était pas bien définit, et regardait dans l'IPP en terme de négligeabilité. Je ne me souviens plus de la réponse précise.

    3) Soit $f : R^n \rightarrow [0;+\infty[$ mesurable et $\lambda$ la mesure de Lebesgue sur $R^n$. Montrer que : $$\int_{0}^{+\infty} \lambda(\{x, f(x) > t\}) dt = \int_{R^n} f(x) dx$$
    R : Réécrire le membre de gauche, et utiliser le théorème de Fubini pour échanger.

    4) En déduire le volume d'une hyperbole dans $R^n$ via la fonction $f: x \mapsto \exp(-||x||^2)$ où $||.||$ correspond à la norme euclidienne sur $R^n$
    R: utiliser la question 3, avec $f$ et réécrire le tout, en terme de boules, on obtient une expression

    5) Dans la question d'avant, via le calcul, le jury m'a demandé le lien entre B(0,r) et la boule unité.
    R: B(0,r) = r*B(0,1)

    6) Calculer sur $D=\{(x,y) \in R^2, \frac{x^2}{4} + y^2 \leq 1\}$ l'intégrale : $$ \int_{D} y^2 dx dx$$
    R: Je ne savais trop par quoi commencer, j'ai dès lors proposer de réécrire cette intégrale sur R^2 via des indicatrices (un peu comme en proba), le jury m'a dit que ça devait marcher mais que ce n'est pas ici ce qu'il cherchait, et m'a demandé si je ne pouvais pas écrire cette intégrale comme intégrale sur le bord d'un contour... Je me suis demandé (via mes souvenirs de physique de prépa) si ça n'avait pas un lien avec les théorèmes de Green-Ostrogratski ce que j'ai proposé à l'oral, ils m'ont dit oui, et j'ai donc dis que je ne connaissais pas du tout le dit résultat. Ils m'ont dit pas de soucis et sont passés à autre chose.

    7) Comment calculer $$ \int_{0}^{+\infty} \frac{\sin(x)}{x} dx$$ (on arrivait à la fin de l'oral, donc ils n'attendaient pas le résultat total mais les grandes étapes)
    R: J'ai proposé de le faire via résidu, avec la fonction $z \mapsto \frac{\exp{iz}}{z}$ Ils me demandent de proposer un bon contour, et de détailler les paramètrisations et le raisonnement, ce que j'effectue, avec un demi cercle- relevé autour de 0 (un peu comme un demi cd).

    On arrive dès lors à la fin de l'épreuve.

    RMQ: 1 visiteur

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Jury composé de deux hommes et une femme, ce jury était très souriant et aidant, me laissant réfléchir, mais n'hésitant pas à donner des conseils. La femme n'a presque rien dit de l'oral et est aller s'étiré au fond de la salle en plein milieu de mon développement (pas très sympa...). Le jury était dirigé par un des deux hommes, mais les deux posaient les questions. Bonne expérience

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    RAS, comme imaginé. Je suis sorti très confiant de cette oral, tout s'étant très bien passé, et ayant su répondre aux questions du jury !

  • Note obtenue :

    17.25

  • Leçon choisie :

    241 : Suites et séries de fonctions. Exemples et contre-exemples.

  • Autre leçon :

    244 : Exemples d'études et d'applcations de fonctions usuelles et spéciales.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Nombres de Bell

  • Autre(s) développement(s) proposé(s) :

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Avant de commencer l'oral le jury me rappelle les consignes (6 minutes de présentation, 15 minutes de développement).
    A la fin de ma présentation, le jury choisit les nombres de Bell comme développement. Je le finis en 14 minute.

    Voici les questions posées avec des réponses partielles:

    - Questions sur le développement :
    Q : êtes vous sûre de la formule écrite au début du tableau (somme liée au dénombrement)
    R : J'avais oublié de mettre une somme, je corrige donc cette erreur
    Q : Pouvez-vous nous énoncer le théorème de Fubini utiliser dans ce développement?
    R : Je donne l'énoncé demandé
    Q : Pouvez-vous nous justifier l'unicité du développement en série entière?
    R : J'ai donné la formule des coefficients en précisant que ma fonction devait être de classe C infini et ça les a convaincu
    Q : Vous avez donner une expression de la fonction sur R en résolvant une équation différentielle. Cette égalité reste-t-elle vraie sur C?
    R : Oui par le théorème du prolongement analytique dont je rappelle l'énoncé.

    - Questions :
    Q : Quel est le rayon de convergence de la série exponentielle?
    Q : Connaissez-vous d'autres développements en série entière?
    R : Je donne celui du cosinus
    Q : Comment le démontrez-vous?
    R : J'utilise la formule cos(x)=(exp(ix)+exp(-ix))/2
    Q : Donnez l'ensemble des solutions de l'équation exp(iz)=1
    R : Je n'ai pas trop su répondre à cette question... J'ai donné des pistes en écrivant z en forme algébrique et en utilisant l'unicité de la forme exponentielle modulo 2 pi et on est passé à une autre question
    Q : Donnez le développement en série entière de ln(1+x) et son rayon de convergence
    R : Je donne la formule et dit que le rayon de convergence est 1
    Q : Que se passe-t-il sur les bords?
    R : en -1 la série diverge et en 1 la série converge par le critère spécial des séries alternées (CSSA)
    Q : Où a-t-on convergence uniforme (et normale) pour une série entière?
    R : Sur tout compact dans le disque de convergence
    Q : La fonction x -> ln(1+x) est-elle bien définie sur [0,1]?
    R : Oui, car le CSSA donne une majoration du reste par son premier terme. On obtient donc une majoration uniforme du reste et donc une convergence uniforme vers 0 ainsi notre série est bien définie sur [0,1]
    Q : Connaissez-vous d'autres théorèmes de convergence uniforme?
    R : Le théorème d'Abel angulaire
    Q : Pouvez vous nous l'énoncé rapidement car manque de temps?
    R : Je m'embrouille un peu car le manque de temps me fait stressée
    L'oral s'est terminé là dessus

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Le jury était composé de deux hommes et d'une femme. Il était très bienveillant et m'aidait pour chaque questions lorsque je n'avais pas trop d'idées.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Pas de réponse fournie.

  • Note obtenue :

    13.25

  • Leçon choisie :

    244 : Exemples d'études et d'applcations de fonctions usuelles et spéciales.

  • Autre leçon :

    243 : Séries entières, propriétés de la somme. Exemples et applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Fonction zeta et nombres premiers

  • Autre(s) développement(s) proposé(s) :
  • Liste des références utilisées pour le plan :
  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Couplage un peu malchanceux pour moi, mais avec le livre "Les fonctions spéciales vues par les problèmes" je me disais que je serai armé

    I - Fonctions usuelles de l’analyse réelle et complexe [Groux-Soulat, Tauvel, Amar-Mathéron,
    Candelpergher]
    1. Exponentielle, logarithme et fonctions circulaires.
    2. Γ et ses proches voisins.
    3. Liens avec les probabilités.
    II - Séries de Dirichlet et un peu de théorie des nombres [Gourdon, Tenenbaum, Groux-Soulat,
    Amar-Mathéron]
    1. Généralités sur les séries de Dirichlet
    2. ζ et les nombres premiers.
    III - Fonctions spéciales de la physique et de l’analyse numérique [Berthelin, El Amrani, Demailly,
    Rombaldi analyse réelle].
    1. Polynômes orthogonaux et intégration numérique.
    2. Liens avec la physique.

    Je suis étonné de voir que le jury choisiss le développement le plus "facile", mais soit. Je stresse
    un peu au début car je ne l’ai pas forcément refait au tableau et je n’ai pas vraiment eu le temps
    de le revoir pendant ma préparation. J’ai également peur qu’il soit un peu trop court. Tant pis,
    on y va. Je détaille au maximum pour pouvoir faire le plus long possible. J’ai une petite erreur
    dans mon inégalité concernant la comparaison série-intégrale pour $\zeta$ mais je corrige vite. Je finis le développement en à peu près 12 minutes 30 mais je complète rapidement avec l’application au
    fait qu’il n’y a pas de loi de probabilité sur $\left(\mathbb{N}^∗, \mathcal{P}\left(\mathbb{N}^∗\right)\right)$ telle que la proba d’être un multiple de
    $k$ soit $1/k$. Ça dure au total 13 minutes 30.

    Questions posées
    I - Développement
    1. Corriger une erreur : un +1 s’était transformé en −1, je corrige, pas de problème.
    2. Réexpliquer pourquoi on a l’égalité :
    \[
    \mathbb{P}_s\left(\bigcap_{i = 1}^{n}\left(p_i\mathbb{N}^*\right)\right) = \mathbb{P}_s\left(\left(\prod_{i = 1}^np_i\right)\mathbb{N}^*\right).
    \]
    Je dis qu’en fait on a égalité des deux ensembles dans les proba car les pi étant des
    nombres premiers distincts, ils sont premiers entre eux. Le monsieur du jury n’a pas
    l’air de bien comprendre, du coup je dis "si p et q sont deux entiers qui divisent a,
    alors le ppcm de p et q divise a et réciproquement". Le monsieur n’a toujours pas l’air
    de comprendre, je réponds "c’est la définition du ppcm". Le monsieur demande alors
    où est-ce qu’on utilise le fait qu’ils sont premiers distincts. Je dis alors que c’est pour
    pouvoir dire que le ppcm c’est le produit. Il a l’air convaincu.

    II - Plan
    1. Remontrer comment on définit le logarithme avec l’argument. Je bugue un peu puis
    je dis qu’on a une expression explicite avec du arccos. Ainsi, on a la continuité. Il me
    demande maintenant pour l’holomorphie de Log. Là j’ai un éclair : il faut
    utiliser les conditions de Cauchy-Riemann. Du coup j’écris en coordonnées dans $\mathbb{R}^2$ :
    \[
    \mathrm{log}(x+iy) = \frac{1}{2}\ln\left(x^2+y^2\right) + i\arccos\left(\frac{x}{\sqrt{x^2 + y^2}}\right)
    \]
    et je récupère Cauchy-Riemann. Cependant, dans mon calcul, j'avais modifié le terme
    \[\arccos\left(\frac{x}{\sqrt{x^2+y^2}}\right)
    \]
    en $\arctan\left(\frac{y}{x}\right)$, ce qui faisait qu'on n'avait pas tout le monde (on récupère juste le demi-plan supérieur) je dis que si on fait le calcul avec arccos c'est pareil et sinon pour récupérer le bout manquant on peut dire que $\arctan\left(\frac{y}{x}\right)$ c'est $ \frac{\pi}{2} - \arctan\left(\frac{x}{y}\right)$. Il a l'air convaincu mais pas trop non plus.

    2. Une question de la dame : j'ai mis dans mon plan que $\Gamma$ était log-convexe. Expliquer pourquoi. Bon pas de soucis, je réécris la définition d'être log-convexe et avec Hölder c'est plié. Maintenant : montrer la réciproque. Évidemment Bohr-Mollerup c'était la suite logique mais je l'avais pas mis dans le plan exprès parce que je le connaissais pas tant que ça. Bon en tous cas je dis juste qu'il suffit dans ce cas de montrer que, si $f$ est ma fonction log-convexe, $f = \Gamma$ sur $(0,1]$ et qu'on utilisait la limite suivante :
    \[
    \Gamma(x) = \lim_{n \to +\infty}\frac{n!n^x}{x(x+1)\ldots(x+n)}.
    \]
    Enfin j'ai écrit l'inégalité qui faisait marcher un peu :
    \[
    f(nx+(1-x)(n+1)) = f(n+1-x) \leqslant (n+1)^x n!.
    \]
    J'ai dit qu'on devait trouver un encadrement comme ça avec des suites équivalentes à celle qui tend vers $\Gamma$. Elle a dit oui et elle est passée à autre chose.

    3. Dernière question sur le plan : j'ai mis que les séries de Dirichlet étaient holomorphes sur un demi-plan droit $\mathbb{H}_{\sigma_c}$ en disant que $\sigma_c$ était l'abscisse de convergence (et non pas de convergence absolue !) du coup il me demande comment montrer que c'est holomorphe sur ce demi-plan. Je dis qu'on utilise le théorème d'holomorphie sous la somme et du coup c'est là où ça coinçait que j'aie pas mis que c'était une abscisse de convergence absolue. Du coup je dis que c'est une erreur et tout mais ils me disent oui ok mais du coup quel type de convergence vous récupérez. Je sais pas s'il parlait de avec convergence absolue ou sans mais du coup je dis convergence simple. Il me corrige du coup je dis ah convergence uniforme sur tous compacts. Il me demande si on a mieux. Je dis ah oui convergence normale sur tous compacts. Il me dit c'est ça. Et il me demande comment on peut s'en sortir sans convergence absolue. Je propose comparaison série-intégrale mais c'est des complexes. Je réfléchis un peu, je dis "Euler-MacLaurin" il me dit "plus simple". Il me dit "c'est une série complexe semi-convergente". Du coup je dis "ah oui une règle d'Abel" il me dit oui c'est ça. On s'est arrêté là pour l'oral, mais avant cette question, un monsieur m'a posé un exercice :

    III- Exercice
    Démontrer l'inégalité de Heisenberg. Moi je suis content, c'est un de mes développements je fais ça sans hésiter. Je lui dis que je connais et tout et je balance la preuve. Après il me dit euh ok mais utilisez un résultat de votre plan. Je suis perplexe et je dis "euh les fonctions de Hermite peut-être ?" Il me dit oui c'est ça, du coup je fais le calcul en utilisant le fait que les fonctions de Hermite étaient des fonctions propres de Fourier. Au final j'y arrive pas trop et puis il me dit "nan mais faut montrer la version additive". Je suis en mode whaaat ? J'étais parti pour minorer :
    \[
    \left(\int_{\mathbb{R}}|xf(x)|^2\mathrm{d}x\right) \times \left(\int_{\mathbb{R}}|\xi\hat{f}(\xi)|^2\mathrm{d}\xi\right)
    \]
    mais le monsieur voulait me faire minorer :
    \[
    \left(\int_{\mathbb{R}}|xf(x)|^2\mathrm{d}x\right) + \left(\int_{\mathbb{R}}|\xi\hat{f}(\xi)|^2\mathrm{d}\xi\right)
    \]
    (En fait en utilisant le fait que $a^2+b^2 \geqslant 2ab$ c'est potentiellement trivial avec Heisenberg multiplicatif du coup) Mais bon du coup je me dis ok, faut le montrer avec les fonctions de Hermite et puisque c'est une base hilbertienne de $\mathrm{L}^2(\mathbb{R})$, avec Pythagore/Bessel-Parseval on récupère pour toute les fonctions de $\mathrm{L}^2(\mathbb{R})$. Du coup en fait, si $f$ est une fonction de Hermite, on récupère $\Vert xf \Vert_2^2 + \Vert f' \Vert_2^2$ (modulo la normalisation). Du coup bon je suis un peu bloqué et en fait c'est bon il fallait juste utiliser le fait que les fonctions de Hermite étaient des fonctions propres de l'oscillateur harmonique :
    \[
    \forall n \in \mathbb{N}, \text{ }\forall x \in \mathbb{R},\quad -\frac{\mathrm{d}^2}{\mathrm{d}x^2}h_n + x^2h_n(x) = (2n+1)h_n(x).
    \]. Il me demande si je connais le nom de la quantité $\Vert xf\Vert_2^2 + \Vert f'\Vert_2^2$. J'hésite je réponds "ah c'est genre l'impulsion" il me dit "bon c'est l'énergie en fait" bon tant pis.

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Le jury était très sympa et me mettait à l'aise : ils me laissaient boire quand je le voulais et étaient souriants. Par contre c'est perturbant de les voir perturbés.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Tout à fait. C'est une bonne chose qu'on ait véritablement 3 heures de préparation avec un peu de temps pour nous Sinon concernant la préparation, je pensais qu'on serait dans une grande bibliothèque en train de préparer la leçon, mais non, on est dans une salle de cours, au final ça a du sens. Concernant l'oral en lui-même, c'est exactement comme je l'imaginais. Par contre j'étais surpris de voir que le jury me demande de justifier autant certaines réponses. Très agréablement surpris par ma note au final, alors que je pensais au début que ma leçon était pas ouf ouf.

  • Note obtenue :

    20

  • Sujet du texte choisi :

    B76 : Différences finies, optimisation, algèbre linéaire.

  • Sujet de l'autre texte :

    B91 : Analyse qualitative d'équations différentielles, algèbre linéaire, je sais plus les autres mots-clefs.

  • Un petit résumé du texte :

    1. Introduction
    On attache un élastique unidimensionnel à ses deux extrémités, et on introduit un repère orthonormé de sorte à ce que l'élastique soit attaché aux points $(0,0)$ et $(1,0)$ de ce repère. On fait ensuite tendre cet élastique au-dessus d'un obstacle. L'élastique est représenté par le graphe d'une fonction $u$ définie sur $[0,1]$, et l'obstacle est représenté par le graphe d'une fonction $v$. Le but est donc de connaître la fonction $u$ pour pouvoir connaître la forme que va prendre l'élastique. On fait alors l'hypothèse que la déformation subie par l'élastique est faible, de sorte que l'énergie de déformation stockée par l'élastique dans une section élémentaire entre $x$ et $x+\mathrm{d}x$ puisse être donnée par la loi de Hooke :
    \[
    E_{\mathrm{el}} = \frac{1}{2}k\left(e-\ell\right)^2
    \]
    où $e$ est l'étirement local de l'élastique et $\ell$ la longueur au repos de l'élastique. On a alors :
    \[
    E_{\mathrm{el}} = \frac{1}{2}k\mathrm{d}x\left(\sqrt{1+u'(x)^2}-\ell\right)^2.
    \]
    L'énergie stockée dans l'élastique devant être minimale, on a alors que la fonction $u$ vérifie le problème d'optimisation suivant :
    \[
    \left\{
    \begin{array}{rcl}
    \displaystyle \int_0^1 \left(\frac{1}{2}k\left(\sqrt{1+u'(x)^2}-\ell\right)^2\right)\mathrm{d}x& = & \displaystyle \min_{w} \int_0^1 \left(\frac{1}{2}k\left(\sqrt{1+w'(x)^2}-\ell\right)^2\right)\mathrm{d}x \\
    u(0) = u(1) = 0 & \text{et} & u \geqslant v.
    \end{array}
    \right.
    \]
    En supposant que $u'$ est petit devant les différences de longueur en jeu, on a alors, en première approximation, que $u$ vérifie le problème d'optimisation suivant :
    \[
    \left\{
    \begin{array}{rcl}
    \displaystyle\frac{1}{2} \int_0^1 u'(x)^2\mathrm{d}x& = & \displaystyle \min_{w} \frac{1}{2}\int_0^1 w'(x)^2\mathrm{d}x \\
    u(0) = u(1) = 0 & \text{et} & u \geqslant v.
    \end{array}
    \right.
    \]
    On a alors que ce problème admet une unique solution (le sujet ne précisait pas l'espace fonctionnel adapté pour $u$ ! J'ai pu donc parler de $H^1_0(0,1)$ sans que ce ne soit explicitement indiqué dans le texte).
    2. Discrétisation du problème
    La solution $u$ n'étant pas explicite en général, on essaie d'approcher la solution $u$ en discrétisant le problème. On fixe alors une subdivision régulière $0 = x_0 < x_1 < \ldots < x_N < x_{N+1} = 1$ de l'intervalle $[0,1]$ et on essaie de résoudre le problème discrétisé suivant :
    \[
    \text{Trouver} \quad U^* \in\mathbb{R}^N \quad \text{tel que} \quad J_N\left(U^*\right) = \min_{\substack{U \in \mathbb{R}^N \\ U \geqslant V}}J_N(U)
    \]
    où $V \in \mathbb{R}^N$ est le vecteur $\left(v(x_i)\right)_{i \in [\![1,N]\!]}$ et où $J_N$ est la fonctionnelle suivante, définie sur $\mathbb{R}^N$ :
    \[
    \begin{array}{ccrcl}
    J_N & : & \mathbb{R}^N & \longrightarrow & \mathbb{R} \\
    & & U & \longmapsto & \displaystyle \frac{1}{2}\langle AU\vert U \rangle
    \end{array}
    \]
    où $A \in \mathcal{M}_N(\mathbb{R})$ désigne la matrice du laplacien. On montre alors qu'il existe une unique solution à ce problème d'optimisation, qui vérifie quelques propriétés, en accord avec l'intuition :
    \[
    \forall i \in [\![1,N]\!], \quad U^*_i \geqslant \frac{U^*_{i+1}+U^*_{i-1}}{2}
    \]
    avec égalité si $U^*_i > V_i$.
    3. Méthodes de résolution approchée du problème d'optimisation discrétisé
    On propose deux méthodes de résolution approchée de ce problème d'optimisation. La première est une méthode de gradient à pas constant avec projection : on note :
    \[
    K_N := \left\{U \in \mathbb{R}^N \text{ }\left \vert \text{ } U \geqslant V\right.\right\}
    \]
    et on considère :
    \[
    \begin{array}{ccrcl}
    \pi & : & \mathbb{R}^N & \longrightarrow & K_N \\
    & & U & \longmapsto & \max(U,V) := \left(\max(U_i,V_i)\right)_{1 \leqslant i \leqslant N}
    \end{array}
    \]
    la projection sur le convexe fermé $K_N$. On considère alors la suite suivante, définie par récurrence :
    \[
    \left\{
    \begin{array}{rcl}
    U^0 & \in & K_N \\
    U^{k+1} & = & \pi\left(U^k-\rho AU^k\right)
    \end{array}
    \right.
    \]
    où $\rho > 0$ est fixé. On montre alors que si $\displaystyle\rho < \frac{2}{\lambda_{\mathrm{max}}}$, où $\lambda_{\mathrm{max}}$ désigne la plus grande valeur propre de la matrice du laplacien $A$, alors la suite $(U^k)$ converge vers $U^*$. La deuxième méthode est une méthode de pénalisation. Il convient donc de réexpliquer le principe de cette méthode : on fixe un petit paramètre $\eta > 0$ destiné à tendre vers $0$ et, au lieu de résoudre le problème d'optimisation discret avec contrainte, on résout le problème d'optimisation sans contrainte suivant :
    \[
    \text{Trouver} \quad U^{*,\eta} \in \mathbb{R}^N \quad \text{tel que} \quad J_{N,\eta}\left(U^{*,\eta}\right) = \min_{U \in \mathbb{R}^N} J_{N,\eta}(U)
    \]
    où $J_{N,\eta}$ est la fonctionnelle suivante, définie sur $\mathbb{R}^N$ :
    \[
    \begin{array}{ccrcl}
    J_{N,\eta} & : & \mathbb{R}^N & \longrightarrow & \mathbb{R} \\
    & & U & \longmapsto & \displaystyle \frac{1}{2}\langle AU \vert U \rangle + \frac{1}{\eta}\sum_{i = 1}^n\max(V_i-U_i,0)^2.
    \end{array}
    \]
    On montre que ce problème admet une unique solution pour tout $\eta > 0$ et que $U^{*,\eta} \xrightarrow[\eta \to 0^+]{}U^*$. On approche alors $U^{*,\eta}$, pour $\eta$ petit, par une méthode de gradient à pas constant :
    \[
    \left\{
    \begin{array}{rcl}
    U^0 & \in & \mathbb{R}^N \\
    U^{k+1} & = & \displaystyle U^k - \rho\left(AU^k - \frac{2}{\eta}\max(V-U^k,0)\right)
    \end{array}
    \right.
    \]
    On montre alors que, sous réserve que $\displaystyle \rho < \frac{2\eta}{2+\eta\lambda_{\mathrm{max}}}$ (je crois), la suite $(U^k)$ converge vers $U^{*,\eta}$.

  • Qu'avez vous produit durant la préparation ? (plan, code, dessins, preuves, ...)

    Plan choisi :
    Titre : Comment anticiper la déformation d'une structure élastique soumise à un obstacle
    I- Présentation du problème
    1. Le modèle élastique
    2. Linéarisation du problème
    3. Discrétisation et propriétés de la solution discrète

    II- Présentation des méthodes de résolution approchées (*)
    1. La méthode avec projection
    2. La méthode avec pénalisation

    III- Comparaison de la convergence des méthodes (*)
    1. Convergence de la méthode avec projection
    2. Convergence de la méthode avec pénalisation

    (les étoiles correspondent aux parties dans lesquelles j'avais prévu d'ajouter des illustrations numériques) Je suis content car j'ai pu traiter tout le texte pendant ma préparation, et donc j'ai pu organiser mon plan de sorte à montrer les résultats pertinents, notamment la stricte convexité des fonctions, qui permettent de justifier l'existence et l'unicité des solutions aux problèmes d'optimisation, et la convergence des méthodes de gradient. Mes simulations marchaient bien également (j'ai pu reproduire les figures du texte) ! J'ai pu également tracer des courbes de convergence pour comparer les méthodes, j'avais donc du contenu dont j'étais fier.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Je remets quelques questions dont je me souviens (elles ne sont pas dans l'ordre et je ne me souviens plus des autres) :
    1. Réexpliquer pourquoi on a les propriétés qualitatives :
    \[
    \forall i \in [\![1,N]\!], \quad U^*_i \geqslant \frac{U^*_{i+1}+U^*_{i-1}}{2}
    \]
    avec égalité si $U^*_i > V_i$. Cela vient du fait suivant :
    \[
    \forall i \in [\![1,N]\!], \text{ } \forall \varepsilon > 0, \quad J_N\left(U^* + \varepsilon e_i\right) \geqslant J\left(U^*\right).
    \]
    La première quantité est bien définie car $U^* + \varepsilon e_i$ est bien dans le convexe $K_N$ (on augmente de $\varepsilon$ la $i$-ème composante, déjà supposée plus grande que $V_i$). On peut donc dériver selon le vecteur $e_i$ dans la bonne direction (selon $+e_i$, mais pas forcément selon $-e_i$) et donc on obtient :
    \[
    \frac{\partial J_N}{\partial U_i}\left(U^*\right) \geqslant 0
    \]
    ce qui donne exactement la bonne relation. Si maintenant $U_i^* > V_i$, alors cette fois, on peut également dériver selon $-e_i$ car pour un certain $\varepsilon > 0$ assez petit, $U^* - \varepsilon e_i$ va rester dans $K_N$ (car $U^*_i - \varepsilon > V_i$). Ainsi, dans ce cas, on obtient :
    \[
    \frac{\partial J_N}{\partial U_i}\left(U^*\right) = 0
    \]
    2. Réexpliquer pourquoi la fonctionnelle $J_N$ est strictement convexe et coercive. J'ai dit que sa hessienne est définie positive. Pour la coercivité, on peut utiliser le fait que :
    \[
    \langle AU \vert U\rangle \geqslant \lambda_{\mathrm{min}}\Vert U \Vert^2
    \]
    grâce au théorème spectral.
    3. Un monsieur du jury m'a posé une question sur le principe de Courant-Fischer. Du coup j'ai sorti le truc en dimension finie (le min-max), mais il voulait me l'appliquer en dimension infinie pour le laplacien. Je finis par dire que du coup la plus grande valeur propre de l'opérateur $-\frac{\mathrm{d}^2}{\mathrm{d}x^2}$ correspond à :
    \[
    \max_{\substack{u \in H^1_0 \\ \Vert u \Vert = 1}}\int_0^1u'(x)^2\mathrm{d}x.
    \]
    Le monsieur me demande justement de me donner les valeurs propres de ce Laplacien : il s'agit des $(n\pi)^2$ pour $n \in \mathbb{N}$ et donc ce spectre n'est pas borné (J'ai l'impression que du coup le théorème de Courant-Fischer ne marche pas ici puisque le laplacien n'est pas compact) ! Comment expliquer alors que le spectre de la matrice du laplacien discrétisé $A$ soit dans l'intervalle $(0,4)$ ? Je réponds que, lorsqu'on veut résoudre numériquement l'équation de Laplace, la matrice qui apparaît est $(N+1)^2 \times A$ : quand $N$ tend vers $+\infty$, le spectre grossit de plus en plus, ce qui est cohérent.
    4. Y a-t-il un avantage à utiliser une méthode de pénalisation par rapport à une méthode de gradient projeté ? Je réponds qu'en toute généralité, il est difficile d'avoir une expression explicite du projeté sur le convexe définissant les contraintes. Une méthode de pénalisation peut donc permettre de contourner ce problème.
    5. Est-ce qu'on pourrait donner une méthode de pénalisation pour le problème continu ? Je dis qu'on pourrait sûrement et je dis que ce serait minimiser sans contrainte la fonctionnelle :
    \[
    \begin{array}{ccrcl}
    J_{\eta} & : & H^1_0(0,1) & \longrightarrow & \mathbb{R} \\
    & & u & \longmapsto & \displaystyle \frac{1}{2}\int_0^1u'(x)^2\mathrm{d}x + \frac{1}{\eta}\int_0^1\max(v(x)-u(x),0)^2\mathrm{d}x.
    \end{array}
    \]
    Grâce au fait qu'on se place sur $H^1_0$, toutes les intégrales convergent. On pourrait montrer alors que l'unique solution $u^{\eta}$ de ce problème d'optimisation sans contrainte converge, dans $H^1$ vers la solution $u$ du problème de départ. Le jury ne m'a pas demandé de le faire.
    6. La matrice du laplacien a un spectre bien connu. Comment on pourrait approcher la valeur propre maximale ou le rayon spectral d'une matrice moins sympa ? Je réponds que, pour le rayon spectral, on a la formule :
    \[
    \rho(A) = \lim_{k \to +\infty} \left\vert\!\left\vert\!\left\vert A^k \right\vert\!\right\vert\!\right\vert^{\frac{1}{k}}.
    \]
    Sinon, je dis qu'on peut utiliser une méthode de la puissance, mais elle ne marche que s'il n'y a qu'une seule valeur propre de module maximal (je donne comme contre-exemple la matrice $\begin{pmatrix}
    0 & 1\\
    1 & 0
    \end{pmatrix}$ où la méthode de la puissance n'a aucune chance de converger). Le monsieur me demande quelle méthode me semble plus avantageuse. Je réponds que ça dépend, mais que dans la plupart des cas, la méthode de la puissance marche. Il me dit qu'il y a aussi un autre avantage avec cette méthode. Je dis "ah oui ça renvoie aussi un vecteur propre pour cette valeur propre". Le monsieur a l'air content.
    7. Comment on montre que l'application de projection sur un convexe fermé est $1$-lipschitzienne (utile pour la preuve de la convergence de la méthode de gradient avec projection) ? Et puis comment on montre que l'application $\pi$ est bien l'application de projection sur le convexe $K_N$ ? J'ai bien fait de refaire la preuve de la première question sur ma feuille ! Je réponds que dans les deux cas, on utilise la caractérisation des angles obtus. Le monsieur ne me laisse pas le temps de développer et me dit "Vous savez faire non ? C'est classique ?" Je dis "Oui c'est sur ma feuille." Le monsieur a l'air très content.
    8. La dernière question portait sur la forme de la solution exacte. Est-ce que j'ai une intuition de ce que ça pourrait être ? Je fais des dessins, en disant que la solution exacte doit être affine lorsqu'elle est strictement au-dessus de l'obstacle. Le monsieur me dit "je suis sûr que vous savez". J'ai l'idée mais j'oublie le terme mathématique. Je lance au final "Ah oui le graphe de $u$ doit être l'enveloppe convexe du graphe de $v$ !" Le monsieur me dit "oui mais pas exactement" je dis du coup "oui du coup ce serait l'intersection des convexes contenant $(0,0)$, $(1,0)$ et le graphe de $v$". Le monsieur acquiesce et on s'arrête là.

  • Suite à la présentation, qu'est ce qui vous semblait améliorable ? (plan, gestion du temps, choix des résultats présentés, ...)

    J'aurais pu utiliser différentes couleurs de craies pour mes dessins et numéroter les résultats importants et les problèmes d'optimisation au tableau, mais sinon je trouvais que tout roulait à cet oral. J'aurais peut-être également pu dire plus à l'avance quand j'allais montrer mes simulations numériques. Je me rends compte également que j'ai noté au tableau uniquement les grandes parties et pas les sous-parties, par peur de manquer de place ou de temps.

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) durant les questions ?

    Le jury était très dynamique, l'échange était rythmé et ils mettaient très à l'aise et n'hésitaient pas à dire quand les choses étaient bien.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Tout s'est passé comme prévu.

  • Note

    19.75

  • Leçon choisie :

    106 : Groupe linéaire d'un espace vectoriel de dimension finie E, sous-groupes de GL(E). Applications.

  • Autre leçon :

    121 : Nombres premiers. Applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Théorème de Von Neumann des sous-variétés

  • Autre(s) développement(s) proposé(s):
  • Liste des références utilisées pour le plan :
  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Plan :

    I- $\mathrm{GL}(E)$ et $\mathrm{SL}(E)$, générateurs. (Perrin, Rombaldi)
    1. Déterminant et $\mathrm{SL}(E)$,
    2. Centres et générateurs,
    3. Aspects combinatoires dans les corps finis.

    II- Actions et sous-groupes remarquables de $\mathrm{GL}(E)$ (Rombaldi, Perrin)
    1. Translation et équivalence.
    2. Conjugaison et réduction.
    3. Stabilisateurs et autres sous-groupes remarquables.

    III- Aspects topologiques et géométriques (Rombaldi, Alessandri, Mneimné-Testard).

    Je suis content du plan, je l'avais déjà préparé pendant l'année mais cette fois j'ai pu rajouter la partie de combinatoire sur les corps finis qui est un vrai plus dans cette leçon. La partie I tourne autour de la simplicité de PSL$(E)$ globalement, la partie II permet de mettre en valeur les aspects présentés dans le rapport du jury (stabilisateurs d'actions sur des sommes directes, des drapeaux, des formes quadratiques avec de la classification...) et qui est très bien présenté dans le Rombaldi, avec une sous-partie 2. qui n'a plus ou moins qu'un seul item : la réduction de Frobenius. J'ai pu mettre en annexe un tableau regroupant les différentes actions et les "formes normales" dans une orbite. La troisièle partie, enfin, traite du cas $K = \mathbb{R}$ ou $\mathbb{C}$ avec de la topologie (compacité de $\mathrm{O}_n(\mathbb{R})$, densité de $\mathrm{GL}_n$ et connexité par arcs lorsque $K = \mathbb{C}$, connexité par arcs également de $\mathrm{SO}_n(\mathbb{R})$,...) et également de la géométrie en lien avec la topologie (produits scalaires invariants sur les sous-groupes compacts de $\mathrm{GL}_n(\mathbb{R})$ : mon premier développement, et une petite partie sur l'exponentielle et les groupes de Lie matriciels avec mon deuxième développement : le théorème de Cartan-Von Neumann disant que les sous-groupes fermés de $\mathrm{GL}_n(\mathbb{R})$ sont des sous-variétés de $\mathcal{M}_n(\mathbb{R})$).

    Défense du plan :

    Je fais au tableau un triangle avec un sommet algèbre linéaire, un sommet géométrie et un sommet groupe et j'ai mis au milieu GL(E) (celui qui unifie le tryptique) et ça justifiait donc l'intérêt de ce groupe. J'ai dit que la partie I traitait plutôt de l'aspect groupe (générateurs, centres, simplicité...), la partie II faisait le lien entre groupes et algèbre linéaire en regardant des actions sur des objets particuliers (sommes directes, drapeaux, formes quadratiques). Enfin je disais que la partie III traitait du lien entre groupes et géométrie avec un peu de topologie en plus.

    Questions posées
    I- Développement
    1. Où est-ce qu'on utilise, dans le développement, que $\mathfrak{g}$ et $\mathfrak{g}'$ (un supplémentaire) sont supplémentaires ? Je réponds que ça intervient clairement pour appliquer le théorème d'inversion locale à la fonction :
    \[
    \begin{array}{ccrcl}
    \Phi & : & \mathfrak{g} \times \mathfrak{g}' & \longrightarrow & \mathrm{GL}_n(\mathbb{R})\\
    & & (M,M') & \longmapsto & \exp(M)\exp(M').
    \end{array}
    \]
    en $(\textbf{O}_n,\textbf{O}_n)$.
    2. Réexpliquer pourquoi il existe un voisinage $W \in \mathcal{V}_{\mathfrak{g}'}(\textbf{O}_n)$ tel que $\exp(W) \cap G = \{I_n\}$. On utilise le lemme que j'ai montré précédemment : Soit $(H_k)_{k \in \mathbb{N}} \in G^{\mathbb{N}}$ tel que :
    \[
    H_k \xrightarrow[k \to +\infty]{} I_n
    \]
    et :
    \[
    \forall k \in \mathbb{N}, \quad H_k \neq I_n.
    \]
    Alors toute valeur d'adhérence de la suite $\displaystyle \left(\frac{\mathrm{Log}(H_k)}{\Vert \mathrm{Log}(H_k) \Vert}\right)$ (bien définie à partir d'un certain rang) appartient à l'algèbre de Lie $\mathfrak{g}$.

    En effet, grâce à ce lemme, on raisonne par l'absurde : si pour tout voisinage $W$ de $\textbf{O}_n$ dans $\mathfrak{g}'$, $\exp(W) \cap G \neq \{I_n\}$, alors on a :
    \[
    \forall k \in \mathbb{N}^*, \quad \exp\left(B_{\mathfrak{g}'}\left(\textbf{O}_n,\frac{1}{k}\right)\right)\cap G \neq \{I_n\}.
    \]
    On a donc à disposition une suite $H_k = \exp(N_k)$ avec $N_k \xrightarrow[k \to +\infty]{}0$, $N_k \in \mathfrak{g}'$ et $H_k \in G \setminus \{I_n\}$. Ainsi, d'après le lemme, les valeurs d'adhérence de la suite $\displaystyle \left(\frac{N_k}{\Vert N_k \Vert}\right)$ sont dans $\mathfrak{g}$, mais également dans $\mathfrak{g}'$ par fermeture de ce sous-espace vectoriel de dimension finie ! ABUSRDE !
    3. Comment est défini l'exponentielle/le logarithme de matrice ? Si on prend une norme d'algèbre sur $\mathcal{M}_n(\mathbb{K})$, alors, pour tout $M \in \mathcal{M}_n(\mathbb{K})$, la série :
    \[
    \sum_{k \geqslant 0} \frac{M^k}{k!}
    \]
    converge absolument, donc converge. Cela définit donc une application $\exp$. Par convergence normale, on montre que $\exp$ est en fait de classe $\mathcal{C}^{\infty}$. De même, pour toute matrice $M \in B(I_n,1)$, la série :
    \[
    \sum_{k \geqslant 1}(-1)^{k-1}\frac{(M-I_n)^k}{k}
    \]
    converge absolument, donc converge. Cela définit une application $\mathrm{Log}$ et on vérifie qu'il s'agit de la réciproque de $\exp$ sur ce voisinage.
    4. Redéfinir ce qu'est une sous-variété et l'espace tangent en un point. Je bugue un peu mais en refaisant un dessin j'arrive à retrouver la définition. Dans mon développement, j'ai utilisé la définition suivante de l'espace tangent en un point $x$ d'une sous-variété $M$ de $\mathbb{R}^n$:
    \[
    T_xM = \left\{\gamma'(0), \text{ } \gamma : (-1,1) \longrightarrow M, \text{ }\gamma(0) = x\right\}.
    \]

    II- Plan
    1. Item $4$ : ça veut dire quoi ? J'avais mis la suite exacte :
    \[
    \{e\} \rightarrow \mathrm{SL}(E) \hookrightarrow \mathrm{GL}(E) \overset{\det}{\twoheadrightarrow} K^* \rightarrow \{e\} \
    \]
    en disant que ça permettait de montrer l'isomorphisme suivant :
    \[
    \mathrm{GL}(E) \simeq \mathrm{SL}(E) \rtimes K^*.
    \]
    Je réexplique donc quelle est la loi du produit semi-direct : on la trouve à partir d'une section du déterminant, qui doit être un morphisme de groupes :
    \[
    \begin{array}{rcl}
    K^* & \longrightarrow & \mathrm{GL}(E) \\
    \lambda & \longmapsto & D_{\lambda} := \mathrm{Diag}(1,\ldots,1,\lambda).
    \end{array}
    \]
    et on a la loi :
    \[
    \forall (M_1,M_2,\lambda_1,\lambda_2) \in \mathrm{SL}(E)^2\times \left(K^*\right)^2, \quad (M_1,\lambda_1) \rtimes (M_2,\lambda_2) = (M_1D_{\lambda_1}M_2D_{\lambda_1}^{-1},\lambda_1\lambda_2),
    \]
    de sorte que l'application :
    \[
    \begin{array}{rcl}
    \mathrm{SL}(E) \rtimes K^* & \longrightarrow & \mathrm{GL}(E) \\
    (M,\lambda) & \longmapsto & MD_{\lambda}
    \end{array}
    \]
    soit un isomorphisme de groupe. Le jury a l'air content.
    2. Redémontrer les formules des cardinaux sur les corps finis. Pour rappel :
    - $\left \vert \mathrm{GL}_n(\mathbb{F}_q)\right\vert = \left(q^n-1\right)\left(q^n-q\right)\ldots\left(q^n-q^{n-1}\right)$.
    - $\displaystyle \left \vert \mathrm{SL}_n(\mathbb{F}_q)\right \vert = \left \vert \mathrm{PGL}_n(\mathbb{F}_q)\right\vert = \frac{\left \vert \mathrm{GL}_n(\mathbb{F}_q)\right\vert}{q-1}$,
    - $\displaystyle \left \vert \mathrm{PSL}_n(\mathbb{F}_q)\right\vert = \frac{\left \vert \mathrm{SL}_n(\mathbb{F}_q)\right\vert}{n \wedge (q-1)}$.

    Les parties délicates à justifier sont le cardinal de $\mathrm{GL}_n(\mathbb{F}_q)$ et celui de $\mathrm{PSL}_n(\mathbb{F}_q)$. Pour $\mathrm{GL}_n$, on dénombre les bases sur $\mathbb{F}_q^n$ : le premier vecteur de base doit être non-nul : $q^n-1$ choix. Le deuxième vecteur de base doit être non-colinéaire au premier. On retire donc un sev de dimension $1$ : $q^n-q$ choix. Le troisième vecteur de base ne doit pas être dans le plan engendré par les deux premiers vecteurs de base : $q^n-q^2$ choix, etc. Enfin, pour justifier le cardinal de $\mathrm{PSL}_n(\mathbb{F}_q)$, il faut dire que le centre de $\mathrm{SL}_n(\mathbb{F}_q)$ est constitué des homothéties qui sont dans $\mathrm{SL}_n(\mathbb{F}_q)$. Ce doit donc être des homothéties de rapport une racine $n$-ième de l'unité dans $\mathbb{F}_q$. Il ne reste donc plus qu'à justifier qu'il y a $n \wedge (q-1)$ racines $n$-ième de l'unité dans $\mathbb{F}_q$. Si $\delta := n \wedge (q-1)$, on montre que les racines $n$-ièmes de l'unité dans $\mathbb{F}_q$ sont des racines $\delta$-ièmes de l'unité dans $\mathbb{F}_q$ grâce au théorème de Lagrange, et enfin, le polynôme $X^{\delta}-1$ est scindé à racines simples dans $\mathbb{F}_q$ étant donné qu'il divise $X^{q-1}-1$ qui est scindé à racines simples dans $\mathbb{F}_q$ : il y a donc exactement $\delta$ racines $\delta$-ièmes de l'unité dans $\mathbb{F}_q$, et donc il y a $\delta$ racines $n$-ièmes de l'unité dans $\mathbb{F}_q$.
    3. Redémontrer que les éléments de $\mathrm{O}(q)$, pour $q$ une forme quadratique non-dégénérée sont produits d'au plus $n$ réflexions. Je réponds que dans le cas général c'est très dur (c'est un de mes développements). Elle me demande donc dans le cas euclidien. Je refais sans problèmes avec un dessin (qu'ils m'ont demandé de refaire parce qu'au début il était trop petit), puis la dame qui m'a posé la question me demande ce que ça donne en dimension $2$. Je fais un dessin avec une rotation et je dis que ladite rotation s'écrit comme produit de deux réflexions. La dame me demande alors en dimension $3$. Je suis un peu perdu, et elle me demande "c'est quoi les éléments de $\mathrm{O}_3(\mathbb{R})$ ?" Je commence donc à lister : les rotations, les anti-rotations,... et enfin elle me demande "du coup elles s'écrivent comme produit de combien de réflexions ?" du coup je dis "euh au plus 3 du coup" et elle a l'air satisfaite. J'ai pas trop compris du coup. Elle me demande enfin si je connais les grandes lignes de la démonstration dans le cas général. Je dis qu'il faut distinguer les cas selon s'il y a des vecteurs fixes isotropes ou non. Globalement j'écris les étapes de mon développement et elle a l'air satisfaite.

    III- Exercice
    On considère $(E, \Vert \cdot \Vert)$ un $\mathbb{R}$-evn de dimension finie et on suppose que le groupe $\mathrm{O}(E) := \left\{u \in \mathrm{GL}(E) \text{ } \left \vert \text{ } \forall x \in E, \quad \Vert u(x) \Vert = \Vert x \Vert \right. \right\}$ agit transitivement sur la sphère unité. Montrer que la norme $\Vert \cdot \Vert$ est euclidienne. V'là l'exo ! Je suis complètement perdu au début et j'essaie de montrer que la norme vérifie l'identité du parallélogramme et je n'y arrive pas. Ensuite le monsieur du jury me demande ce que je sais sur le groupe $\mathrm{O}(E)$. Je réponds qu'il est compact. Le monsieur me demande pourquoi et je réponds qu'il est fermé et borné. Et ensuite le monsieur du jury me dit "donc il possède un produit scalaire invariant." J'étais pas prêt du tout à utiliser ce résultat ! On a donc à disposition une norme euclidienne $\Vert \cdot \Vert_e$ sur $E$ tel que les éléments de $\mathrm{O}(E)$ stabilisent cette norme. Je dis donc ensuite qu'il suffit de montrer que $\Vert \cdot \Vert$ et $\Vert \cdot \Vert_e$ sont égales. Le monsieur du jury me fait raffiner en disant qu'il suffit de montrer qu'elles sont égales sur la sphère unité pour $\Vert \cdot \Vert$ puis, par transitivité de l'action de $\mathrm{O}(E)$ sur la sphère, il suffit de montrer qu'elles sont égales en un seul vecteur. Puis il me demande s'il n'y a qu'un seul produit scalaire invariant. Là j'étais trop perturbé, du coup j'ai dit "euh oui ? Je sais pas." Le monsieur du jury me dit donc qu'on peut multiplier le produit scalaire invariant par un scalaire strictement positif, et ça restera un produit scalaire invariant. On s'est arrêté là mais du coup en y réfléchissant, si on prend $x$ tel que $\Vert x \Vert = 1$, on a juste à renormaliser la norme euclidienne invariante par $\Vert x \Vert_e$ pour avoir $\Vert x \Vert_e = 1$ et donc on en conclut que $\Vert \cdot \Vert = \Vert \cdot \Vert_e$ : c'est une norme euclidienne.

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Les membres du jury étaient très gentils et mettaient à l'aise : ils me laissaient boire quand je le voulais, ils me laissaient prendre des pauses si j'étais stressé etc.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Oui, tout à fait. Vous pouvez regarder mon retour d'analyse (celui où j'ai choisi la 244 par rapport à la 243) pour plus de détails. Un truc qui m'a étonné par contre c'est qu'ils me demandaient beaucoup de détailler. Je pensais au début qu'il suffisait de donner les idées pour que ça passe, mais des fois j'ai dû détailler à fond (je crois que c'était sur les questions auxquelles j'étais pas sûr au premier abord)

  • Note obtenue :

    19.75

  • Leçon choisie :

    203 : Utilisation de la notion de compacité.

  • Autre leçon :

    218 : Formules de Taylor. Exemples et applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Equivalence des normes en dimension finie et théorème de Riesz

  • Autre(s) développement(s) proposé(s) :

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Le jury a choisi l'équivalence des normes en dimension finie et le théorème de Riesz comme développement, j'ai réussi à le faire sans souci.
    Questions sur le développement :
    - le jury n'a pas aimé l'argument classique de la preuve avec l'ensemble des $x$ de norme $N_0$ (notations du Gourdon) égale à $1$ qui est compact comme image par une application continue d'un fermé borné de $\mathbb{K}^n$ donc d'un compact de $\mathbb{K}^n$ (et seulement de $\mathbb{K}^n$, à ce stade on ne connait pas encore les compacts d'un $\mathbb{K}$-evn de dimension finie), ils ont préféré me le faire écrire comme l'image du carré $[-1,1]\times[-1,1]$ que l'on sait compact (les $x$ dont la norme infinie vaut $1$ dans le plan, ils m'ont demandé de le dessiner), je n'avais jamais vu cet argument et il est effectivement bien plus clair et lève l’ambiguïté qui peut régner sur le potentiel raisonnement circulaire.
    - l'un des membres du jury m'a ensuite demandé pourquoi l'isométrie de la preuve était continue : c'est par définition de la norme $N_0$ choisie (une question triviale on ne crache pas dessus).
    - aucune autre question sur l'équivalence des normes, je connaissais par cœur le reste.
    - aucune question sur le lemme de Riesz ni sur le théorème.

    Questions sur le plan et exercices :
    - on a commencé par une question classique : l'image réciproque d'un compact par une application continue est-elle compacte ? Réponse non (penser au sinus), je connaissais la réponse mais je ne rappelais plus du contre-exemple je l'ai reconstruit en direct et le jury à l'air d'avoir apprécié.
    - je n'ai eu aucune autre question sur le plan.
    - exercice : c'était sur les opérateurs à noyau (du type $T(f)(x)= \int_{0}^{1} K(x,t)f(x) dt $ pour $f$ continue sur $[0,1]$ et $K$ définie je ne sais plus comment)
    1) Montrer que T est continue (théorème de continuité sous le signe intégral) : facile une fois que le jury nous fait remarquer que l'on a affaire à une intégrale et que chercher à majorer $|T(f)(x)|$ par une constante fois $|x|$ n'est pas la bonne idée...
    2) Montrer que $T(B(0,1))$ est d'adhérence compacte. J'ai eu pas mal de souci avec cette question, je ne savais pas par où commencer et l'oral s'est terminé sur mes nombreuses tentatives plus ou moins foireuses de résolution, ce n'était pas très glorieux il y avait un nombre assez fou de notations pour les suites, suites extraites, le jonglage entre adhérence et image par T...(le membre du jury qui m'a donné l'exo ne voulait pas m'aider, je me sentais très seul devant mon tableau...)

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Les deux premiers membres étaient très gentils et n'hésitaient pas à m'aider. Le dernier en revanche était très cassant et désagréable et ne réagissait pas du tout à ce que je disais à l'oral lorsque je réfléchissais à voix haute pendant la résolution de l'exercice (c'est lui qui m'a donné l'énoncé).

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Tout est très bien organisé, rien à signaler.

  • Note obtenue :

    15.5

  • Leçon choisie :

    127 : Exemples de nombres remarquables. Exemples d'anneaux de nombres remarquables. Applications.

  • Autre leçon :

    142 : PGCD et PPCM, algorithmes de calcul. Applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Théorème des deux carrés de Fermat (par les entiers de Gauss)

  • Autre(s) développement(s) proposé(s):

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Q: pourquoi y’a t’il (p-1)/2 carrés dans Fp?
    A: preuve en considérant x→x^2 morphisme de groupe puis premier théorème d’isomorphimse avec le noyau et l'image de l’application
    Q: Vous savez faire la division euclidienne de 5+2i par 2+i (c'étaient pas ces complexes là mais osef)
    A: oui je sais faire ! Bon j’ai fait une erreur de calcul (la norme au carré de 2+i c’est 5, pas 3…) mais ils m’ont dit “vérifiez votre denominateur” et à part ça je connaissais la méthode
    Q: vous savez prouver le lemme sur les isomorphismes d’anneaux que vous admettez?
    A: oui, je fais la preuve que j’avais revue au brouillon. Pareil, théorème d’isomorphimse
    Q: pourquoi Z[X]/(X^2 +1) est isomorphe à Z[i]?
    A: on envoie i sur X. Il faut expliciter le morphisme car Z n’est pas un corps donc les histoires de corps de rupture ça marche pas.
    Q: est-ce qu’il y a une infinité d’irréductibles dans Z[i]?
    A: il faut montrer qu’il y a un infinité de nombre premiers congrus à 3 modulo 4. Il y a une infinité de nombre premiers congrus à n’importe quoi modulo n’importe quoi… euh non pardon c’est faux ce que je viens de dire, surtout pas !...mais 3 et 4 sont premiers entre eux donc ça marche
    Q : vous savez prouver qu’il y a une infinité de nombres premiers congrus à 3 mod 4
    A: je bafouille un truc sur les corps finis avant d’admettre que je sais pas.
    Q: Ok, passons à la suite. Dans le plan vous affirmez que ll'ensemble des nombres algébriques sur un corps K est un corps, vous savez le prouver?
    A: on considère K(x,y) pour x et y algebriques et on montre que c’est une extension de degré fini de K qui contient x/y et x-y
    Q: quel est le degré de la racine 4eme de 2 sur Q?
    A: j’essaie un truc par multiplication de degrés d’extensions, sans succès
    Q: cherchez plutôt un polynôme minimal sur Q.
    A: X^4-2 polynôme annulateur, je veux qu’il soit irréductible…euh…ahah! C’est le critère d’eisenstein avec p=2

    Q: Vous savez prouver votre théorème de caractèrisation des éléments algebriques sur un corps ?
    A: oui. Je refais (une partie, ils ont pas voulu voir toutes les implications sinon c’est très long) la preuve, c'était pas parfaitement fluide mais je m'en suis sortie assez vite
    Q: pourquoi ça existe un polynôme minimal
    A: on considère l'idéal des polynômes qui annulent a algébrique, c'est un idéal dans K[X] on prend son générateur c’est le polynôme minimal
    Q: pourquoi on peut faire ça ?
    A: car K[X] est principal
    Q:Pourquoi ?
    A: car K est un corps
    Q: pourquoi le polynôme minimal est irréductible?
    A: par l’absurde, s’il était réductible on aurait un facteur de degré plus petit qui annulerait a ce qui contredirait la minimalité
    Q: C’est quoi le degré de R sur Q?
    A: infini. On prend un transcendant x dans , [Q(x): Q] de degré infini puis base télescopique avec la convention infini x infini= infini
    Q: comment on sait qu’il existe des nombres transcendants dans R?
    A: l’ensemble des nombres algébriques est dénombrable, R est Indénombrable.
    Q: votre application 12.5 mise à la fin du plan avec une astérisque là, C privé d’un nombre dénombrable de points est connexe par arcs, c'est une application de quoi?
    A: oui pardon je l’ai rajoutée à la fin: c'est une application du fait que R est Indénombrable
    Q: vous savez le montrer?
    A: OUI ! J’ETAIS TROP CONTENTE ! C’EST MA PREUVE PRÉFÉRÉE DE TOUTE L'ANNÉE !
    Q: vous affirmez que Z[(1+i racine (19))/5] n’est pas euclidien comment vous le prouvez?
    A: euh …par l’absurde… je crois qu’on contredit l'irrationalité de racine(19) mais je ne me rappelle plus des détails
    Q: vous avez un exemple de Z[w] qui ne soit pas principal?
    A: c'est un sous anneau de C qui lui est principal…
    Q: ça va nous aider ça ?
    A: bah je me dis que je peux chercher un idéal de mon Z[w] tel que son générateur dans C ne soit pas dans Z[w]...
    Q: on va plutôt en trouver un qui ne soit pas factoriel. Vous avez une idée du choix de w?
    A:non
    Q: w=iracine(5)
    A: ahhhh oui ! Bon supposons qu’il n’est pas factoriel…(hésitation, je sais plus par où partir)
    Q: ça veut dire quoi qu’il n’est pas factoriel ?
    A: on n’a pas d’unique décomposition en irréductibles. Ah! Donc on va chercher un elt qui a deux décompositions distinctes en irréductibles
    Q: prenez 6
    A: bon déjà 6=2 * 3. Ensuite…(1+iracine(5))(1-iracine(5)). Il faut montrer que les éléments qu’on vient de voir sont irréductibles. Je m’en sors par un raisonnement que la norme d’arithméticiens. Ensuite je m’embrouille à essayer d’expliquer de 2 et 3 ne divisent pas (1+iracine(5))(1-iracine(5) (je me rends compte maintenant que j’aurais pu le déduire de l’irréductibilité). Le jury m’empêche de m’embourber plus.
    Q: et donc ?
    A: donc Z[iracine(5)] n'est pas factoriel
    Q: donc il n’est pas…
    A: principal
    Q: donc il n’est pas…
    A: euclidien
    Q: Ok, c'est presque la fin…Vous définissez e comme la somme des 1/(n!), pourquoi cette somme est définie?
    A: on regarde la série entière exponentielle des x^n/(n!) et on montre qu'elle a un rayon de CV infini. C'est parce que n!/ (n+1)! tend vers 0, c’est le critère de … Cauchy ou d’Alembert je sais plus. Cauchy je crois. Du coup la série est bien définie sur R et donc en particulier en 1
    Q: vous savez montrer que l’ensemble des suites à valeur dans {0,1} est Indénombrable ?
    A: oui , c'est encore l’argument diagonal de Cantor
    Q: ok c'est terminé

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Très bienveillant.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    J'ai eu un gros trou de mémoire sur un détail dans mon développement. Je suis passée à la suite et suis revenu dessus à la fin.
    Je n'ai eu aucune question sur les nombres constructibles alors que j'imaginais en avoir.
    Il faisait vraiment très chaud.

  • Note obtenue :

    18

  • Sujet du texte choisi :

    Cryptographie : Pemutations, corps finis, algèbre linéaire.

  • Sujet de l'autre texte :

    Courbes paramétrées

  • Un petit résumé du texte :

    Le texte parle de la méthode de cryptographie (symétrique, à clé secrète) suivante :
    -Les mots à coder sont des éléments de $\mathbb{F}_{2}^{n}$ ou de $\mathbb{F}_{2^n}$ en fonction de la section du texte
    \-On choisit $ \sigma \in \mathfrak{S}(\mathbb{F}_{2}^{n})$ public.
    \- la clé privée est $k \in \mathbb{F}_{2}^{n}$
    \item codage : $ m \rightarrow \sigma(m + k)$
    \- décodage $c \rightarrow \sigma^{-1}(c) - k $
    \- Si on le fait juste une fois, c'est beaucoup trop facile à décrypter. On itère donc le processus $r$ fois. On garde la même permutation mais la clé privée devient donc $(k_1, k_2, \dots, k_r) \in (\mathbb{F}_{2}^{n})^r$


    Le texte s'intéresse ensuite à deux classes de permutations $\sigma$: les applications linéaires de $GL_n(\mathbb{F}_{2})$ et les fonctions polynomiales bijectives de $\mathbb{F}_{2^n}[X]$. Il y a une troisième partie assez conséquente dont je ne me souviens pas, car je ne l'ai pas du tout traitée.

  • Qu'avez vous produit durant la préparation ? (plan, code, dessins, preuves, ...)

    -J'ai présenté mon plan d'exposé, comme demandé par le jury.
    -J'ai traité les deux premières parties du texte et fait un approfondissement sur une question qui me paraissait être dans l'adhérence du problème.
    -Pas mal de code (méthode de cryptographie présentée dans le texte + plusieurs attaques + comparaison des complexités)

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    \emph{J:= Jury. L:= Moi. L'ordre et l'énonce des questions posées est approximatif. Le retour qui suit rend mal compte de la bienveillance du jury, qui est très souriant et encourageant dans ses questions.} \\

    J: Pouvez vous réexpliquer ce qui est du domaine publique/privé ? \\

    \emph{Je m'en occupe. Un peu déçue, je pensais avoir été claire là dessus.} \\

    J: Affichez à nouveau votre code, nous voulons le reparcourir.\\

    \emph{ Je redescend l'écran. Je me dis que j'ai refait la même bêtise qu'aux oraux blancs. On reparcourt le code au fur et à mesure. On recommente les complexuités des différents algorithmes que j'avais déjà en partie mentionnées, et auxquelles j'avais réfléchies pendant la préparation.}\\

    J: Quelle est la complexité de la multiplication d'un vecteur par une matrice quelconque ? \\

    L: $O(n^2)$ \\

    J: Pourquoi ? \\

    L: \emph{Je l'écris. $n$ opérations à chaque ligne, $n$ lignes}\\

    J: Et pour une matrice compagnon ? \\

    L: \emph{Je dessine la matrice pour bien visualiser} Ah, il n'y a que deux coefficients non nuls par ligne, donc $2n$ opérations. C'est pour ça que l'attaque était aussi efficace pour les matrices compagnons que pour les matrices quelconques alors que je m'attendais à observer une différence significative.\\

    J: Est-ce que votre attaque est exponentiellement moins efficace que le processus de codage/décodage ? \\

    L: Pas exponentiellement, mais c'est moins efficace. \emph{Je donne les détails. Codage/décodage c'est un truc comme $O(n^2r) $ alors que l'attaque c'est $O(n^3r)$} \\

    J: une matrice de Gln(F2), dans le cadre de cet exposé, est-ce que vous pourriez la voir autrement ? \emph{Il y avait sûrement un contexte supplémentaire à cette question.} \\

    L: une matrice de permutation.\\

    J: comment on pourrait les multiplier plus efficacement que $O(n^2)$ alors? \\

    L: en composant deux permutations de $\mathfrak{S}_n$ . En temps linéaire. \\

    J: le fait de chercher la taille r de la clé privée, c’est quelque chose qui était dans le texte ou quelque chose que vous avez ajouté ?\\

    L: \emph{[En paniquant : oh non j'ai fait un hors sujet !] } Euuuh non c’est moi qui l’ai rajouté... \\

    J: \emph{[Qui a du remarquer mon air affolé]} Non non, mais moi je trouve ça bien. On passe à la suite. Pouvez-vous prouver la proposition que vous avez admise? \\

    L : Oui. \emph{J’avais fait la preuve au papier, j'avais juste pas eu le temps de la présenter. J'étais contente qu’on me le demande} \\

    J: est-ce qu'on peut vraiment choisir “n’importe quelle” permutation ? Est-ce que la méthode du texte permet d'aboutir à n’importe quelle permutation de $\mathfrak{S}(\mathbb{F}_{2}^{n})$? \\

    L:\emph{Je galère un peu à comprendre où ils veulent en venir.} Et bien si on fixe la clé secrète, on peut choisir $\sigma$ au départ qui fait qu'on arrive sur le $\tau$ qu'on veut à l'arrivée...\\

    J: Et si on fixe $\sigma$?\\

    L: Non, car la permutation au départ et celle sur laquelle on arrive à la fin ont même taille de support.\\

    J: Comment se mettre d'accord sur une permutation ? \\

    \emph{J'ai commencé à raconter des trucs de partage de secret vu en cours avec des histoires de multiplication et de log discret, mais on m’a arrêtée et reprécisé la question. Je me rends compte en écrivant ce retour qu'il n'y a pas de problème de partage de secret, la permutation est dans le domaine public }\\

    J: Vous avez un moyen de communiquer, mais comment vous choisissez votre permutation ? \\

    L: j’en prend une au hasard ? Je tire les éléments de $\mathbb{F}_{2}^{n}$ les uns après les autres, sans remise et je... \\

    J: vous voulez quelles propriétés sur votre permutation ? \\

    L: je veux qu’elle soit d’ordre maximal…donc je peux prendre...euh.. un cycle de taille maximale.\\

    J: on peut faire mieux ?\\

    L: je veux maximiser le ppcm de la taille des supports des cycles dans la décomposition en cycles à support disjoints. \\

    Q: comment vous faites ? Essayez avec n=100 \\

    L: ah! Je veux que mes tailles de cycles soient premières entre elles. Exemple : 9, 11, 80. \\

    J: C'est intéressant ce que vous avez dit, qu'on aimerait bien intercepter plusieurs messages cryptés dont on connaît la signification en clair. C'est comme ça que les anglais ont décodé les codes nazis pendant la seconde guerre mondiale : il y avait un message tous les matins qu'ils savaient être un bulletin météo. \\

  • Suite à la présentation, qu'est ce qui vous semblait améliorable ? (plan, gestion du temps, choix des résultats présentés, ...)

    -J'avais prévu trop long, j'ai du sauter certaines preuves
    -J'ai passé très vite sur mon code

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) durant les questions ?

    Très bienveillant.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Pas de surprise. On est très bien accueillis pour la préparation, tout est très bien organisé. Il faisait très chaud.

  • Note obtenue :

    17.25

  • Leçon choisie :

    208 : Espaces vectoriels normés, applications linéaires continues. Exemples.

  • Autre leçon :

    245 : Fonctions holomorphes et méromorphes sur un ouvert de C. Exemples et applcations.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Projection sur un convexe fermé

  • Autre(s) développement(s) proposé(s) :

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    J:= Jury. L:= Moi. L'ordre et l'énoncé des questions posées est approximatif. Le retour qui suit rend mal compte de la bienveillance du jury, qui est très souriant et encourageant dans ses questions.

    J: Il me semble que vous n'avez pas totalement démontré la caractérisation du projeté que vous énoncez dans votre plan...\\

    L: Oh non pardon ! J'ai oublié la réciproque...\\

    J: Ce n'est pas grave, vous pouvez nous expliquer rapidement comment vous auriez fait ? \\

    L: En développant les égalités de polarisation, et avec les inégalités sur les distances. \\

    J: Quelles inégalités ? \\

    L: Si $x_C$ est le projeté de $x$ sur $C$, $\forall z \in C, \vert x-z \vert \geq \vert x-c \vert$\\

    J: Vous pouvez montrer que, dans un espace de Hilbert, si $F$ est un sev fermé , $F^{\perp}$ est fermé ?\\

    L: Oui. C'est la caractérisation séquentielle de la fermeture, et la continuité de x ---> pour tout y
    J: D'où vient cette continuité ?\\

    L: \emph{Je beugue un peu en parlant d’égalités de polarisation au début mais je finis par trouver : } C’est Cauchy Schwarz qui nous assure que c'est une application lipschitzienne. \\

    J: Si $F$ est un sev fermé de H, que dire des orthogonaux successifs de $F$?\\

    L: euuuh… les orthogonaux successifs ? \emph{ À ce moment là je pense à des histoires de noyaux itérés, je m'imagine qu'on considère implicitement une suite de sevs}\\

    J: Le biorthogonal de F, disons. \\

    L: Ah, c’est F lui même. C'est encore une conséquence de la projection sur un convexe fermé. \\

    J: Ok, on va passer aux questions sur le plan. Vous pouvez relire votre définition numéro X d'une application contractante ? \\

    L: Oh non, désolée, j'ai oublié l'hypothèse la plus importante : evidemment $k<1$...\\

    J: Et pour votre exemple Y, la complétude des $L^p$, il y aussi une coquille...\\

    L: Euh... c'est pas le bon L ? \\

    J: Relisez bien. \\

    L: Ah ! C'est $p \in [1, + \infty[$, et surtout pas $ ]0, + \infty[$ ! Pardon ! \\

    \emph{Je m'en veux encore de ces erreurs. Une simple relecture du plan à la fin des 3h aurait suffit à les éviter.}\\

    J: Vous avez un exemple de normes qui ne sont pas équivalentes en dim infinie? \\

    L: Oui, sur $C^0([0,1])$, on considère la norme $\norme{.}_{\infty}$ et la norme $\norme{.}_1.$ Elles ne définissent pas la même topologie car $(C^0([0,1]), \norme{.}_{\infty})$ est complet et $(C^0([0,1]), \norme{.}_{1})$ non. \\

    J: Est-ce qu’on a quand même un sens ?\\

    L: La norme norme $\norme{.}_1.$ est lipschitzienne par rapport à la norme $\norme{.}_{\infty}$. \\

    J: Quelle est la constante? \\

    L: \emph{J'ai besoin de l'écrire pour le voir, mais dès que je pose mon feutre sur le tableau, ça devient évident} Elle est 1-Lipschitzienne.\\

    J: Vous avez un exemple concret de boule unité qui n’est pas compacte en dimension infinie ? \\

    L: Euh bah par Riesz n'importe quel espace normé de dimension infini fonctionne donc par exemple… \emph{Je m'apprête à sortir le premier exemple d'evn de dimension infinie que je connais, mais on m'arrête.}\\

    J: Un exemple précis? Disons de sphère unité qui ne soit pas compacte ? Sans utiliser Riesz.\\

    L: Je vais prendre l'espace des fonctions continues… Non on va faire plus simple, je prends les polynômes, $\mathbb{R}[X]$… Je ne sais pas si j'essaie de contredir Borel-Lebesgue ou Bolzano-Weierstrass... Je vais essayer Borel-Lebesgue, je cherche un recouvrem-\\

    J: On va contredir Bolzano-Weierstrass.\\

    L:; Ok, donc je prend la norme sup sur les coefficients, $\norme{\sum a_k X^k}=max(\vert a_k \vert )$. Je cherche une suite de la sphère unité qui n’a pas de valeur d'adhérence dans la sphère unité. \\

    J: Quelle est la suite la plus simple que vous puissiez imaginer ? \\

    L: La suite des $X^n$. Elle ne peut pas avoir de valeur d’adhérence car si $P$ est un polynôme et de degré $d$ et que $n > d$… \\

    J: prenez $P=X^d$\\

    L: Si $n \neq d$ alors $\norme{X^n - X^d}=1$\\

    J: Maintenant, on va passer aux exercices. On se place toujours dans $\mathbb{R}[X]$ muni de la norme sup $\norme{.}$ que vous venez de définir. Soit $a \in \mathbb{R}$, soit l’application linéaire $f_a: P \rightarrow P(a)$ est-elle continue ? \\

    \emph{ Au début j'étais persuadée que la réponse était "non" quel que soit le réel $a$. J’ai commencé à chercher une suite de polynômes telle que $\norme{P_n}$ tende vers 0 mais telle que $P_n(a)$ reste constant, sans m'en sortir. Le jury a fini par gentiment me pousser vers le caractère lipschitzien de ma fonction évaluation. En cherchant à majorer $P(a)$ j’ai alors vite compris ce que je devais faire pour conclure : une disjonction de cas en fonction de si $|a| < 1$ ou si $|a| \geq 1$, car si $P$ est un polynôme de degré $n$, alors $\vert P(a) \vert \leq (\sum_{0}^{n} \vert a \vert^k)$: on va donc avoir besoin d'étudier la série $\sum \vert a \vert^k$ pour se débarrasser de la dépendance en $n$. Si $\vert a \vert <1$ la série converge et on a notre constante de Lipschitz. Sinon, on trouve un contre exemple. J'ai posé la suite $P_n= \sum_0^n X^{2n}$ de sorte à avoir les $P_n(a)$ positifs. La suite des $\frac{f_a(P_n)}{\norme{P_n}})$ tend vers l'infini, donc $f_a$ n'est pas lipschitzienne donc pas continue.}\\

    J: Et le cas $|a|=1$?\\

    L: C’est comme pour $|a|> 1$ \emph{(Dans le deuxième cas de ma disjonction, j’avais écrit au tableau une inégalité stricte là où elle aurait pu être large)}\\

    J: D'accord, deuxième exercice. On va montrer une généralisation de votre proposition W \emph{[La proposition en question : si $E$ est un espace de Banach, si $u \in L(E)$ vérifie $\vert \vert \vert u \vert \vert \vert < 1$ alors $(Id-u)^{-1}=\sum u^n$}]. On se place à nouveau dans $E$ un Banach. Montrez que si $u : E \rightarrow E $ est contractante (mais pas forcément linéaire) $Id-u$ est un homéomorphisme.\\

    L: \emph{[Terrifiée à l'idée de me mélanger les pinceaux sur la définition d'homéomorphisme]} On veut donc montrer que $Id - u$ est bijective , continue , de réciproque continue. La première chose à laquelle je pense, c'est au théorème d'inversion locale...mais évidemment on ne peut pas utiliser ça ici, on est dans un espace de Banach quelconque, on ne peut pas du tout parler de différentiabilité... euh... je vais commencer par la bijectivité, la continuité on verra ensuite... \\

    J: Vous ne pouvez pas faire ça maintenant ? \\

    L: Si bien sûr : $Id-u$ est une somme de deux fonctions continues.\\

    J: Bien, on continue.\\

    \emph{Là,j'ai essayé d’étudier la série $\sum u^k$ sur la sphère unité car je voulais retrouver le même genre d’argument que dans ma proposition W. Mais sans la linéarité, ça ne marche pas du tout. Le jury me pousse à nouveau dans la bonne direction}\\

    J: $u$ est contractante que pouvez-vous en déduire ?\\

    L: Ah! $u$ admet un unique point fixe $x$. \emph{(Quelques secondes de bidouille d’égalités plus tard)}. Cet unique point fixe c'est l’image réciproque de 0 par $Id-u$. On voudrait faire ça pour tout le monde, pas juste pour 0.\\

    \emph{Illumination : ça y est, je sais pourquoi j'ai pensé au théorème d'inversion locale en voyant l'énoncé ! Il faut utiliser le même genre d'astuce que dans la preuve du dit théorème ! Pour tout $y \in E$ je pose une fonction $F_y$ pour transformer le problème d'inversion $u(z) = y$ en un problème de point fixe $F_y(z) = z$. J'arrive très vite à poser la bonne fonction et à montrer qu'elle est contractante.}\\

    L: Maintenant, montrons que cet inverse est continu. On va montrer qu'il est lipschitzien. \\

    \emph{Là, ça a été beaucoup plus long que nécessaire : j'ai pris trop de temps à bien poser mes variables, et j'ai fait des erreurs de signe une ligne sur deux. Je finis pas montrer que, quand $u$ est $k$-contractante, $Id-u$ est $1-k$-lipschitzienne. Le jury m'empêche de me prendre les pieds dans mes erreurs de calcul, mais je suis déçue d'en avoir fait autant.}\\


    J: Très bien, je vous pose un un dernier exercice qu’on aura pas le temps de finir. Montrez que si $f \in L(E)$ \emph{(je ne suis même plus sûre que $f$ était linéaire en fait)}, $f$ est continue si et seulement si $A= {x \in E, ||f(x)||=1} $ est fermé. \\

    \emph{Je prouve le sens direct. Aucune difficulté, c'est juste dire que l'image réciproque d'un fermé par une application continue est continue.}\\

    J: On n'a pas le temps pour la réciproque. C'est terminé.\\

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Très aidant et bienveillant.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    Oui, tout à fait. J'avais peur de l'étape "vérification des livres" mais aucun soucis

  • Note obtenue :

    16

  • Leçon choisie :

    122 : Anneaux principaux. Exemples et applications.

  • Autre leçon :

    151 : Sous-espaces stables par un endomorphisme ou une famille d'endomorphismes d'un espace vectoriel de dimension finie. Applications.

  • Développement choisi : (par le jury)

    Le théorème des deux carrés

  • Autre(s) développement(s) proposé(s):

    Pas de réponse fournie.

  • Liste des références utilisées pour le plan :

    Pas de réponse fournie.

  • Résumé de l'échange avec le jury (questions/réponses/remarques) :

    Lorsque j'ai fini mon développement on m'a demandé d'éclaircir quelques points où j'avais oublié quelques détails puis nous sommes passés sur des questions.
    Le jury m'a demandé de redémontrer que Z[i] était un anneau euclidien puis ensuite on a regardé les idéaux premiers de Z[i] : le jury m'a demandé de montré tout d'abord que pour A un anneau, B un sous-anneau de A et p un idéal premier de A, B \cap p était un idéal premier de B. On a ensuite appliqué cela avec A = Z[i] et B = Z. Il fallait montré que p était engendré par un nombre premier q et on a ensuite étudié le cas où q était congru à 1 modulo 4 puis 3 modulo 4. Enfin, on a terminé l'oral en me demandant quelle était la propriété vérifiée par les anneaux principaux que les anneaux euclidiens ne vérifient pas.

  • Quelle a été l'attitude du jury (muet/aide/cassant) ?

    Le jury a été plutôt muet et neutre et n'intervennait qu'assez rarement. Cependant lorsque le jury me donnait des indications je sentais dans la voix qu'ils étaient assez bienveillants.

  • L'oral s'est-il passé comme vous l'imaginiez ou avez-vous été surpris par certains points ? Cette question concerne aussi la préparation.

    J'ai été surpris au début par le jury qui paraissait plutôt neutre et blasé mais j'ai compris ensuite qu'ils essayaient d'être le plus neutre possible.

  • Note obtenue :

    15.25