(2024 : 171 - Formes quadratiques réelles. Coniques. Exemples et applications.)
Dans cette leçon, la loi d'inertie de Sylvester doit être présentée ainsi que l'orthogonalisation simultanée. L'algorithme de Gauss doit être énoncé et pouvoir être mis en oeuvre sur une forme quadratique simple ; le lien avec la signature doit être clairement énoncé et la signification géométrique des deux entiers r et s composant la signature d'une forme quadratique réelle doit être expliquée. La différentielle seconde d'une fonction de plusieurs variables est une forme quadratique importante qui mérite d'être présentée dans cette leçon. La définition et les propriétés classiques des coniques d'un plan affine euclidien doivent être connues. On peut présenter les liens entre la classification des formes quadratiques et celles des coniques ; de même il est intéressant d'évoquer le lien entre le discriminant de l'équation $ax^2+bx+c$ et la signature de la forme quadratique $ax^2+bxy+cy^2$. La classification des quadriques n'est pas exigible, mais des situations particulières doivent pouvoir être discutées. Pour aller plus loin, les candidates et candidats peuvent aussi aller vers la théorie des représentations et présenter l'indicatrice de Schur-Frobenius qui permet de réaliser une représentation donnée sur le corps des réels.
171 : Formes quadratiques réelles. Coniques. Exemples et applications.
Pas de réponse fournie.
Pas de réponse fournie.
Questions du jury:
Sur le développement:
On m'a demandé de préciser la topologie que je mettais sur les matrices dans mon développement. J'ai dis que c'était celle associée à la norme $2$ $\norm[A]_2=\sqrt{Tr(A^{T}A)}$. On m'a demandé si ça avait une importance, j'ai dis que non par équivalence des normes en dimension finie. On m'a demandé pourquoi $O_n$ est compact (j'avais dis que $O(p,q)$ était compact ssi $p=0$ ou $q=0$ à la fin de mon dév en disant qu'on savait que $O(n)$ est compact). J'ai donc dis qu'il était bornée par $\sqrt{n}$ pour la norme que j'avais introduite, et qu'il était fermée comme image réciproque de $I_n$ par $M \mapsto M^T M$, ce qui conclut car on est en dimension finie.
Montrer que l'exponentielle est un homéomorphisme de $S_n(\R)$ sur $S_n^{++}(\R)$. Il ne m'ont laissé le temps de faire que la surjectivité et de justifier que $exp(P^{-1}AP)=P^{-1}exp(A)P$ avant de changer de question. Ils voulaient que je donne explicitement l'application continue dont j'avais besoin (c'est-à-dire $\psi : B \mapsto P^{-1} B P$), et que je précise pourquoi elle est continue (linéaire en dimension finie).
Ils m'ont demandé de démontrer l'existence et l'unicité de la décomposition polaire. J'ai expliqué que pour l'existence, on applique le théorème spectral à $P^t P$ pour prendre les racines carrés de ses valeurs propres (un peu comme dans la surjectivité de l’exponentielle où on avait prit le log). Pour l'unicité, j'explique pourquoi on a $S^2=S'^{2}$, et qu'il suffit de voir que $S$ et $S'$ commutent pour conclure, ce qui est vrai car $S'$ est un polynôme en $S$. Le gars me dit "c'est ça", et on change de question.
Exos à part + sur le plan :
On m'a demandé la signature de $q(a,b,c)=(a-b)^2+(a-c)^2-(b-c)^2$.
J'ai commencé par dire qu'on ne pouvait pas dire "on a une somme de carré donc la signature est $(2,1)$", car les formes linéaires ne sont pas indépendante. (car $(a-b)-(a-c)+(b-c)=0$). Du coup, on développe, et avec l'algo de Gauss, on obtient:
$q=2a^2 -2ab-2ac+2bc$. Ensuite, on forme un carré en appliquant l'algo de Gauss:
$q=(\sqrt{2}a-\frac{1}{\sqrt{2}}b-\frac{1}{\sqrt{2}}c)^2-(\frac{1}{\sqrt{2}}b-\frac{1}{\sqrt{2}}c)^2$
donc la signature est $(1,1)$. En particulier, la forme quadratique est dégénérée.
On m'a demandé dans le thm d'inertie de Sylvester de caractériser les entiers $r,s$ de la signature à l'aide de dimension maximale où la forme quadratique est définie positive. $r$ est la dimension maximale tq il existe un sev $F$ de $E$ de dimension $r$ tq $q$ est définie positive, $s$ est la dimension maximale tq il existe un sev $G$ de $E$ de dimension $s$ tq $q$ est définie négative.
Dans ma partie sur le calcul différentiel, j'avais mis un contre-exemple au lemme de Schwartz venant du Hauchecorne (pour échanger les dérivées partielles), quand la fonction n'est pas deux fois différentiables, et qu'on suppose seulement que les dérivées partielles d'ordre 2 existent. Il m'a dit qu'il n'était pas clair que l'application était continue en $0$, je lui ai dis qu'on utilisait $|ab|\leq \frac{1}{2}(a^2+b^2)$ et il était content.
Il m'a demandé de justifier la log concavité du déterminant que j'avais mis en application du théorème de réduction simultanée.
Il m'a demandé comment on démontrait la classification euclidienne des coniques. Je lui ai dis qu'on utilisait le thm de réduction simultanée pour que le repère soit orthonormé (on n'en aurait pas eu besoin pour la classification affine typiquement), et le temps que je retrouve qu'on appliquer ce thm sur la forme quadratique homogénéisé $Q$ et non sur $q$, il me dit que l'oral est fini donc je suis un peu frustré à la fin.
Le jury était plutôt sympathique, et celui qui dirigeait l'échange (au milieu) enchaînait les questions tout en restant agréable. J'ai beaucoup apprécié ce membre du jury, puisqu'il me posait beaucoup de questions sur les démonstrations du plan en allant vite pour balayer le plus de choses possible, ce qui me convenait à merveille.
Oui, j'ai juste eu une frayeur car il me restait seulement 35 minutes à la fin de la préparation pour revoir mes deux développements, mais ça l'a fait car je les connaissais bien.
17.25